Biel 2018. Drame de Darya Zhuk avec Alina Nasibullina, Ivan Mulin, Yuriy Borisov. Au milieu des années 1990, les tribulations d'une jeune DJ de Minsk déterminée à quitter la Biélorussie pour aller vivre aux États-Unis. Chronique aigre-douce sur une société en pleine mutation. Humour mordant. Perte de souffle et de folie en deuxième partie. Réalisation colorée et dynamique. A. Nasibullina épatante. (sortie en salle: 20 septembre 2019)
Au milieu des années 1990, les tribulations d'une jeune DJ de Minsk déterminée à quitter la Biélorussie pour aller vivre aux États-Unis. Chronique aigre-douce sur une société en pleine mutation. Humour mordant. Perte de souffle et de folie en deuxième partie. Réalisation colorée et dynamique. A. Nasibullina épatante. (sortie en salle: 20 septembre 2019)
Comment vivre libre dans une société encore marquée par des siècles de paternalisme, d'austérité et de négation de l'individu? La réalisatrice Darya Zhuk répond à ce questionnement existentiel par le biais d'une chronique aigre-douce, alerte et moqueuse. Avec sa galerie de personnages à la limite de l'absurde, ses railleries constantes sur les travers du régime communiste et ses nombreux rebondissements imprévisibles, LE CYGNE DE CRISTAL rappelle les comédies soviétiques des années 1980, telles que REPENTIR et A FORGOTTEN TUNE FOR THE FLUTE. Le film perd cependant de son souffle et de sa folie en deuxième moitié, alors qu'il adopte un ton plus posé et dramatique pour illustrer la condition des femmes en Biélorussie. Toutefois, ce coloré premier long métrage de Darya Zhuk ne manque pas de charme ni de dynamisme, à l'image de la performance nuancée de la jeune Alina Nasibullina, épatante en rêveuse à fleur de peau, aux ailes coupées par le système.
Texte : Charles-Henri Ramond