Can. 2018. Film d'essai de Jennifer Alleyn avec Pascale Bussières, Emmanuel Schwartz, Jennifer Alleyn. Ayant entrepris la production d'un film relatant son chagrin d'amour, une cinéaste est amenée à changer ses plans en cours de tournage. Récit sur l'absence et la douleur, au carrefour du documentaire et de la fiction. Ingénieuses mises en abyme. Esthétique léchée. Jeu sensible et nuancé. (sortie en salle: 18 janvier 2019)
Ayant entrepris la production d'un film relatant son chagrin d'amour, une cinéaste est amenée à changer ses plans en cours de tournage. Récit sur l'absence et la douleur, au carrefour du documentaire et de la fiction. Ingénieuses mises en abyme. Esthétique léchée. Jeu sensible et nuancé. (sortie en salle: 18 janvier 2019)
Il aura fallu plusieurs années de travail à Jennifer Alleyn (L'ATELIER DE MON PÈRE) pour venir à bout de ce projet audacieux, sur les thèmes de l'absence, la douleur et la reconstruction personnelle. Un processus de production long et semé d'embuches, que la cinéaste met ingénieusement en abyme, par de subtils jeux de miroirs, au carrefour du documentaire et de la fiction. Ainsi, des entrevues d'hommes et de femmes ayant tous connu des expériences de vie complexes s'entremêlent avec une histoire inventée, relatant les parcours parallèles d'êtres cherchant à se ressourcer dans l'immensité new-yorkaise. Résultat: un objet filmique intime, délicat, esthétiquement léché, qui ne cède jamais à la facilité. Profitant en outre du jeu sensible et nuancé de Pascale Bussières et Emmanuel Schwartz, Alleyn livre sans doute le film le plus abouti et le plus fascinant de sa carrière. (Texte rédigé en novembre 2018, dans le cadre des Rencontres internationales du documentaire de Montréal)
Texte : Charles-Henri Ramond