Fr. 2018. Comédie de Alexis Michalik avec Thomas Solivéres, Olivier Gourmet, Lucie Boujenah. À l'invitation d'un acteur sur le retour, le jeune Edmond Rostand entreprend en décembre 1897 l'écriture de sa plus célèbre pièce, "Cyrano de Bergerac". Adaptation colorée de la pièce à succès du réalisateur. Hommage vibrant au métier de comédien. Libertés historiques. Mise en scène dynamique. Interprétation alerte. (sortie en salle: 8 février 2019)
À l'invitation d'un acteur sur le retour, le jeune Edmond Rostand entreprend en décembre 1897 l'écriture de sa plus célèbre pièce, "Cyrano de Bergerac". Adaptation colorée de la pièce à succès du réalisateur. Hommage vibrant au métier de comédien. Libertés historiques. Mise en scène dynamique. Interprétation alerte. (sortie en salle: 8 février 2019)
En 2016, l'acteur et metteur en scène franco-britannique Alexis Michalik montait une pièce qui devait à l'origine être un film. À la suite de l'immense succès remporté sur les planches du Palais-Royal, voilà qu'elle retrouve sa vocation initiale, dans une comédie colorée et dynamique en hommage au métier d'acteur et aux tourments de la création. Reprenant l'essentiel de son texte original, Michalik en a également conservé les nombreux raccourcis historiques. Son évocation de la genèse d'un chef-d'oeuvre de la dramaturgie française prend donc la forme d'une course contre la montre effrénée, regorgeant d'invraisemblances factuelles et de présences impromptues, telle celle d'Anton Tchekhov dans un bordel. L'ocre et le pourpre des luxuriants décors, ainsi qu'une caméra toujours en mouvement, rendent à merveille l'atmosphère vibrante du Paris décadent de la Belle Époque, reconstitué en partie par ordinateur. Au centre d'une distribution de talent évitant tout cabotinage, Olivier Gourmet se distingue en Coquelin égocentrique, prêt à tout pour regagner le devant de la scène. (Texte rédigé en novembre 2018, dans le cadre du festival Cinémania)
Texte : Charles-Henri Ramond
Eric Hansen - L'Express
Largement inspirée du film SHAKESPEARE IN LOVE, la trame narrative d'EDMOND ne brille pas par son originalité. Mais, correctement montée, elle fait spectacle; sur les planches, puis au cinéma.
Lisa Nesselson - Screen Daily
Casting, production design and musical score are all top notch. Michalik, best known as a stage director, knows just what to do with a camera. Special praise goes to Jean-Michel Martial as Monsieur Honore, the owner of a cafe that here proves absolutely crucial to Rostand’s eventual triumph.
Mathilde Cesbron - Le Point
Pour dresser un parallèle avec Cyrano, Alexis Michalik fait ressortir, dans son film, le panache de Rostand, en déroute financière, bientôt dépassé par l'avènement du cinéma, mais pas vaincu et dont les bons mots, l'esprit et la persévérance lui inspireront Cyrano.
Marine Quinchon - Le Parisien
Dans un Paris de la Belle Époque brillamment reconstitué, [Michalik] fait virevolter ses personnages - un Rostand dépressif, un duo de producteurs mafieux corses, une Sarah Bernhardt impériale ou une comédienne capricieuse. (...) Cet EDMOND est un tourbillon et un très bel hommage au théâtre.
Jean-Claude Raspiengeas - La Croix
Cavalcade de rebondissements, peuplée de détails fantaisistes que sème Michalik (...) avec une allégresse soutenue par de grands mouvements d’appareils, un montage haletant, un sens du rythme ébouriffant, des dialogues enjoués.
André Lavoie - Le Devoir
Superbe fantaisie qui s’inspire (timidement) du style Jean-Pierre Jeunet, (...) EDMOND propose un hommage au théâtre d’une belle virtuosité, fourmillant d’acteurs (...) inspirés, dont Olivier Gourmet. (...) une tourbillonnante fête foraine des vers, des mots d’esprit et des répliques mordantes.
Marc-André Lussier - La Presse
D'une certaine façon, Michalik revisite un pan de la culture française et en extirpe son ADN. (...) Évitant les pièges du théâtre filmé, le cinéaste orchestre une mise en scène dynamique et s'amuse à reconstituer l'époque qu'il décrit et les personnages qui y ont évolué.