É.-U. 2018. Drame de Kent Jones avec Mary Kay Place, Jake Lacy, Estelle Parsons. Dans une petite ville du Massachusetts, une veuve dévouée aux autres demeure impuissante à aider son propre fils, trentenaire abonné aux cures de désintoxication. Portrait attachant d'une femme et de sa communauté. Récit axé sur les personnages et les dialogues. Mise en scène soignée. Ellipses vives. M.K. Place chaleureuse et remarquable de retenue. (sortie en salle: 26 avril 2019)
Dans une petite ville du Massachusetts, une veuve dévouée aux autres demeure impuissante à aider son propre fils, trentenaire abonné aux cures de désintoxication. Portrait attachant d'une femme et de sa communauté. Récit axé sur les personnages et les dialogues. Mise en scène soignée. Ellipses vives. M.K. Place chaleureuse et remarquable de retenue. (sortie en salle: 26 avril 2019)
Documentariste (A LETTER TO ELIA, HITCHCOCK TRUFFAUT), critique et programmateur renommé, Kent Jones fait revivre dans ce premier long métrage de fiction une certaine idée du cinéma indépendant américain. Soit un récit adulte, axé sur des personnages bien dessinés et des dialogues fignolés. Non que la mise en scène ne soit pas soignée, bien au contraire. On appréciera particulièrement la direction photo nette et chaude et le montage vif, aux amples ellipses. Mais le réalisateur sait s'effacer pour mieux mettre en valeur la solidarité, l'entraide, la générosité des gens ordinaires dont il raconte l'histoire. Son film formule également une réflexion probante sur les impacts quotidiens du vieillissement, à travers le vécu d'une héroïne à la fois simple et complexe, emblématique de l'Amérique des oubliés. Dans ce rôle-titre, écrit spécifiquement pour elle, Mary Kay Place (THE BIG CHILL, BEING JOHN MALKOVICH) est fabuleuse de retenue et de chaleur.
Texte : Helen Faradji