Port. 2018. Comédie satirique de Gabriel Abrantes, Daniel Schmidt avec Carloto Cotta, Cleo Tavares, Anabela Moreira. Un joueur étoile de soccer se laisse manipuler par une ministre machiavélique et fait entrer chez lui une enquêteuse du fisc, en croyant adopter un jeune réfugié du Mozambique. Satire échevelée et ludique, mais ne tenant pas toutes ses promesses. Traitement visuel éclaté. Rythme peu soutenu. C. Cotta jubilatoire en idiot heureux. (sortie en salle: 19 avril 2019)
Un joueur étoile de soccer se laisse manipuler par une ministre machiavélique et fait entrer chez lui une enquêteuse du fisc, en croyant adopter un jeune réfugié du Mozambique. Satire échevelée et ludique, mais ne tenant pas toutes ses promesses. Traitement visuel éclaté. Rythme peu soutenu. C. Cotta jubilatoire en idiot heureux. (sortie en salle: 19 avril 2019)
Grand prix Nespresso de la Semaine de la critique à Cannes en 2018, cet ovni cinématographique bicéphale séduit, par sa proposition échevelée et son traitement visuel éclaté. D'entrée de jeu, voir la star de foot, se fantasmant au faîte de sa puissance dans un nuage floconneux peuplé de toutous en peluche géants et animés, frappe l'imaginaire. Et les traits satiriques décochés par les coréalisateurs sur l'exploitation des vedettes font mouche, de même que l'insolite et tendre histoire d'amour, placée sous le signe de la confusion des genres. Mais l'exercice, tout ludique qu'il soit, manque de rythme et ne tient pas toutes ses promesses. Le volet science-fiction de l'affaire n'est pas abouti et le commentaire politique, à la fois anti-Brexit et anti-Trump, relève presque de la blague potache. Ces réserves mises à part, DIAMANTANO constitue une formidable carte de visite pour les doués Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt. Dans le rôle d'un idiot heureux ressemblant à s'y méprendre à Cristiano Ronaldo, Carloto Cotta (TABOU, ARABIAN NIGHTS) est jubilatoire.
Texte : Louis-Paul Rioux