Can. 2018. Documentaire de Jean-Marc E. Roy . Évocation de la vie et de l'oeuvre du cinéaste québécois André Forcier, par le biais d'anecdotes et de reconstitutions de scènes marquantes de ses films. Vagabondage ludique dans l'univers d'un créateur atypique. Témoignage intime, mais un peu chiche en données nouvelles. Réalisation inventive. (sortie en salle: 25 janvier 2019)
Évocation de la vie et de l'oeuvre du cinéaste québécois André Forcier, par le biais d'anecdotes et de reconstitutions de scènes marquantes de ses films. Vagabondage ludique dans l'univers d'un créateur atypique. Témoignage intime, mais un peu chiche en données nouvelles. Réalisation inventive. (sortie en salle: 25 janvier 2019)
Sur un mode intime, Jean-Marc E. Roy (coréalisateur des courts "Bleu tonnerre" et "Crème de menthe") est parvenu à soutirer à l'auteur de BAR SALON, L'EAU CHAUDE L'EAU FRETTE et AU CLAIR DE LA LUNE des confidences sur ce qui l'anime et l'inspire, ainsi que des renseignements cocasses sur son parcours atypique. Mais Forcier s'exprimant surtout par aphorismes - tel le philosophe Emil Cioran cité dès le générique d'ouverture -, ses commentaires sur la conception de ses personnages, son rapport à l'autre ou sa place dans un système de production étatisé, ne permettent pas de saisir entièrement ce qui rend sa démarche si unique. Une sensation de manque que le cinéaste, qui signe son premier long métrage, compense par sa mise en scène inventive, en rupture délibérée avec les codes du documentaire biographique traditionnel. Au final, ce vagabondage ludique dans l'univers du plus iconoclaste des cinéastes québécois s'avère cohérent et fort instructif, mais peut-être un peu trop respectueux.
Texte : Charles-Henri Ramond