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Capharnaüm (Capernaum)

Lib. 2018. Drame de Nadine Labaki avec Zain Al Rafeea, Yordanos Shiferaw, Boluwatife Treasure Bankole. Détenu pour tentative de meurtre, un gamin libanais poursuit ses parents en cour pour l'avoir mis au monde. Plaidoyer rageur pour les droits des enfants. Structure narrative habile, plaçant le spectateur sur le qui-vive. Réalisation vériste. Bagout et naturel hors du commun du petit Z. Al Rafeea. (sortie en salle: 1 février 2019)

13 ans +
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Capharnaüm (Capernaum)

13 ans + 13 ans +

Lib. 2018. Drame de Nadine Labaki avec Zain Al Rafeea, Yordanos Shiferaw, Boluwatife Treasure Bankole.

Détenu pour tentative de meurtre, un gamin libanais poursuit ses parents en cour pour l'avoir mis au monde. Plaidoyer rageur pour les droits des enfants. Structure narrative habile, plaçant le spectateur sur le qui-vive. Réalisation vériste. Bagout et naturel hors du commun du petit Z. Al Rafeea. (sortie en salle: 1 février 2019)

Détenu pour tentative de meurtre, Zain, garçon libanais d'environ douze ans, explique à la Cour pourquoi il veut poursuivre ses parents. Tout a chaviré le jour où sa soeur adorée, d'un an sa cadette, a été emmenée de force par leur père chez le fils du propriétaire, à qui elle avait été donnée en mariage. En colère, Zain a fui le taudis familial. Il a trouvé refuge dans un parc d'attractions, où une employée d'origine éthiopienne l'a pris sous son aile. Pendant qu'elle partait travailler et s'efforçait de réunir la somme réclamée par un fabricant de faux papiers pour régulariser sa situation, le fugueur gardait son bébé d'un an. L'immigrée clandestine ne revenant plus chez elle, Zain dût s'occuper seul du poupon pendant plusieurs jours.

L’AVIS DE MEDIAFILM

La réalisatrice de ET MAINTENANT ON VA OÙ? frappe fort avec ce plaidoyer pour les droits des enfants, qui pose un regard sévère sur la société libanaise dont elle est issue. Par sa structure narrative habile - alternance de courtes scènes de procès et de longs flashbacks -, le film place constamment le spectateur sur le qui-vive, les événements mentionnés au tribunal demeurant trop généraux pour anticiper en quelles circonstances et à travers quels protagonistes ils se produiront plus tard dans le récit. Ce qui génère de nombreux moments d'inquiétude et fausses pistes. Optant pour un ton vériste et une réalisation de proximité, Nadine Labaki signe une oeuvre puissante, âpre, sans concession, en rupture définitive avec le joli et esthétisant CARAMEL qui l'a fait connaître il y a dix ans. Doté d'un bagout et d'un naturel hors du commun, le petit Zein Al Rafeea crève l'écran et déchire le coeur. (Texte rédigé en mai 2018, dans le cadre du Festival de Cannes - Compétition officielle)

Texte : Louis-Paul Rioux

COMMENTAIRES

23 mars 2019, 22:39:27

Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières

On comprend la révolte du garçon envers ses parents, en même temps qu'il y a quelques nuances dans le portrait du couple. Mais c'est en effet une très mauvaise idée de faire d'autres enfants dans ces conditions de vie. Le petit Zein Al Rafeea porte le film sur ses épaules dans un rôle d'enfant truculent. Il joue en même temps le rôle d'un adulte dans une société ne donnant aucune chance. La musique parfois appuyée ne vient pas gâcher la portée dramatique de l'ensemble.

J'attribue à ce film la Cote 3


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