É.-U. 2018. Drame musical de Paul Weitz avec Julianne Moore, Ken Watanabe, Sebastian Koch. En Amérique latine, des guérilleros prennent en otages les invités d'une soirée mondaine où devait se produire une célèbre cantatrice américaine, à la demande d'un industriel japonais. Adaptation inerte du roman d'Ann Patchett. Technique au point. Absence de tension dramatique. Personnages unidimensionnels défendus avec conviction par les deux vedettes. (sortie en salle: 26 octobre 2018)
En Amérique latine, des guérilleros prennent en otages les invités d'une soirée mondaine où devait se produire une célèbre cantatrice américaine, à la demande d'un industriel japonais. Adaptation inerte du roman d'Ann Patchett. Technique au point. Absence de tension dramatique. Personnages unidimensionnels défendus avec conviction par les deux vedettes. (sortie en salle: 26 octobre 2018)
Julianne Moore en chanteuse d'opéra? On peine à y croire, surtout quand la voix ample de Renée Fleming lui tient lieu de doublure vocale. Du reste, comment excuser les multiples invraisemblances et les dialogues ridicules contenus dans cette adaptation du roman d'Ann Patchett, qui rappelle les europuddings des années 1990? Malgré tout son talent, Paul Weitz (ABOUT A BOY) échoue à créer l'illusion que ses personnages sont en chair et en os. Et non pas les instruments d'une pantomime servant à illustrer tout ce qui va mal dans le monde: régimes dictatoriaux, puissance politique des possédants, impuissance des organisations humanitaires, etc. Techniquement bien fait, mais sans pulsation ni tension, BEL CANTO comporte ici et là quelques instants de beauté et d'émotion. En revanche, l'idylle entre la cantatrice yankee et le milliardaire asiatique semble tout droit sortie d'un roman Harlequin. Moore et Ken Watanabe, qui les défendent avec conviction, valent beaucoup mieux que cela.
Texte : Martin Bilodeau