G.-B. 2018. Documentaire de Victor Kossakovsky . Aux quatre coins du monde, l'eau fait preuve d'une puissance dévastatrice hors du commun que l'humain, désarmé, ne peut que contempler ou subir. Essai documentaire étourdissant, à la limite de l'abstraction. Puissant pouvoir d'évocation. Sous-texte écologique puissant. Trame sonore ahurissante. Images d'une beauté magistrale. (sortie en salle: 23 août 2019)
Aux quatre coins du monde, l'eau fait preuve d'une puissance dévastatrice hors du commun que l'humain, désarmé, ne peut que contempler ou subir. Essai documentaire étourdissant, à la limite de l'abstraction. Puissant pouvoir d'évocation. Sous-texte écologique puissant. Trame sonore ahurissante. Images d'une beauté magistrale. (sortie en salle: 23 août 2019)
Situé aux confins du documentaire et de l'expérimentation formelle, cet essai étourdissant se classe d'emblée parmi les oeuvres cinématographiques les plus fortes jamais conçues. De fait, Viktor Kossakovsky (les inédits GRAINE DE CHAMPION, iVIVAN LAS ANTIPODAS!) a créé un poème visuel d'une grande beauté, qu'il a dédié à son mentor Alexandre Sokurov (MÈRE ET FILS, L'ARCHE RUSSE). Sans explications factuelles, le réalisateur illustre le passionnant cycle de la vie sur Terre, en suivant le parcours des différents états de l'eau (solide, liquide, gazeux). S'ajoute en sous-texte un constat alarmant sur les dégâts causés par le réchauffement climatique, sublimé par un filmage magistral en 96 images par seconde. Avec ses bruits naturels surprenants et ses harmonies hurlantes de musique métal, la trame sonore participe au caractère anxiogène de cette expérience immersive, extraordinairement fascinante.
Texte : Charles-Henri Ramond