É.-U. 2018. Science-fiction de Robert Rodriguez avec Rosa Salazar, Christoph Waltz, Keean Johnson. En 2563, dans un monde postapocalyptique, un savant rafistole et ranime une cyborg au passé de superguerrière, en lui donnant l'apparence et le nom de sa fille défunte. Adaptation enlevante et spectaculaire d'un manga de Yukito Kishiro. Récit guère innovant. Impressionnante virtuosité technique. Héroïne synthétique extraordinairement fascinante et émouvante. (sortie en salle: 15 février 2019)
En 2563, dans un monde postapocalyptique, un savant rafistole et ranime une cyborg au passé de superguerrière, en lui donnant l'apparence et le nom de sa fille défunte. Adaptation enlevante et spectaculaire d'un manga de Yukito Kishiro. Récit guère innovant. Impressionnante virtuosité technique. Héroïne synthétique extraordinairement fascinante et émouvante. (sortie en salle: 15 février 2019)
Synthèse de la captation de mouvement de l'athlétique Rosa Salazar (MAZE RUNNER), de la douce voix de la comédienne et de la magistrale conception numérique d'un visage fin aux grands yeux à la Minifée hyper-expressifs, Alita est une héroïne extraordinairement fascinante et émouvante. Il s'agit du reste de l'atout principal de cette adaptation du manga "Gunmm" de Yukito Kushiro. Certes, la réalisation robuste, enlevante et spectaculaire du coscénariste Robert Rodriguez (SIN CITY) satisfait pleinement d'un point de vue technique, en dépit de motifs visuels cyberpunk empruntés, notamment à MAD MAX FURY ROAD et BLADE RUNNER 2049. Mais de la part de James Cameron (TERMINATOR, AVATAR), initiateur du projet et scénariste en chef, on pouvait s'attendre à un récit plus innovant, non à une sage reconduction de clichés propres au genre. Les enjeux dramatiques sont flous, la quête identitaire de la protagoniste manque de profondeur et son amourette avec un gentil voyou des villes est étonnamment fleur bleue. L'émotion est plus palpable dans les scènes entre Alita et son énigmatique "Gepetto", campé par un Christof Waltz exceptionnellement chaleureux... et en terrains connus (BIG EYES).
Texte : Louis-Paul Rioux