Can. 2018. Documentaire de Samara Grace Chadwick . Des anciens diplômés d'une école secondaire du Nouveau-Brunswick se rappellent les amis qu'ils ont perdus lors d'une vague de suicides survenue en 1999. Récit sincère et sensible. Entretiens de portée universelle, par des intervenants articulés. Réalisation colorée et alerte. (sortie en salle: 19 octobre 2018)
Des anciens diplômés d'une école secondaire du Nouveau-Brunswick se rappellent les amis qu'ils ont perdus lors d'une vague de suicides survenue en 1999. Récit sincère et sensible. Entretiens de portée universelle, par des intervenants articulés. Réalisation colorée et alerte. (sortie en salle: 19 octobre 2018)
Sincérité et sensibilité sont les maîtres-mots de ce rappel historique joliment mis en images par la nouvelle venue Samara Grace Chadwick. La cinéaste a privilégié une approche intimiste, dénuée de toute explication rationnelle des faits. Du coup, 1999 prend des allures de thérapie collective - plusieurs entretiens se tiennent d'ailleurs en groupe - visant à briser le silence et exorciser la douleur. Tournés caméra à l'épaule, ces échanges, et le brassage de souvenirs qui en résulte, donnent lieu à des passages touchants, d'une portée universelle. Il faut toutefois tendre l'oreille par moments pour saisir les nuances de la langue chiac employée par les intervenants, au demeurant très articulés. Colorée et dynamique, la réalisation agence efficacement les entretiens avec une grande variété de sources visuelles et sonores (images conservées sur VHS, journaux et carnets de dessins, lettres manuscrites, photos, etc.).
Texte : Charles-Henri Ramond