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La Librairie de mademoiselle Green (The Bookshop)

G.-B. 2017. Drame de Isabel Coixet avec Emily Mortimer, Patricia Clarkson, Bill Nighy. En 1959, dans une petite ville anglaise, une jeune veuve désirant ouvrir une librairie se heurte à l'ignorance et à l'hostilité de certains de ses concitoyens. Adaptation mordante du roman de Penelope Fitzgerald. Allégorie sur la place de la culture dans le monde actuel. Mise en scène décapante. Quelques facilités. Interprétation sans fausse note. (sortie en salle: 14 septembre 2018)

Général
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La Librairie de mademoiselle Green (The Bookshop)

Général Général

G.-B. 2017. Drame de Isabel Coixet avec Emily Mortimer, Patricia Clarkson, Bill Nighy.

En 1959, dans une petite ville anglaise, une jeune veuve désirant ouvrir une librairie se heurte à l'ignorance et à l'hostilité de certains de ses concitoyens. Adaptation mordante du roman de Penelope Fitzgerald. Allégorie sur la place de la culture dans le monde actuel. Mise en scène décapante. Quelques facilités. Interprétation sans fausse note. (sortie en salle: 14 septembre 2018)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Isabel Coixet
D'après le roman de Penelope Fitzgerald
Photographie :
Montage :
En 1959, Florence Green débarque à Hardborough, petite ville portuaire anglaise. Son but: y ouvrir une librairie en souvenir de son regretté mari, qui partageait son amour des livres. Pour ce faire, elle met la main sur une vieille demeure à l'abandon. Si son projet reçoit l'appui des lecteurs passionnés du village endormi, il lui attire aussi les foudres de Mme Gamart, qui prévoyait installer un centre culturel dans le bâtiment délabré. La dame patronnesse mène alors une cabale pour faire fermer la librairie, surtout quand Florence décide d'y vendre des ouvrages jugés "subversifs".

L’AVIS DE MEDIAFILM

Sous son vernis nostalgique, cette adaptation du roman de Penelope Fitzgerald cache une allégorie mordante sur la place de la culture dans le monde actuel. Bien que de facture typiquement anglaise, ce film subtilement subversif est signé par une cinéaste catalane, Isabel Coixet (MY LIFE WITHOUT ME, ELEGY). Le regard extérieur et la vision décapante de cette dernière confèrent un relief inattendu à sa peinture des moeurs d'un village anglais, soudainement scandalisé par l'apparition d'une librairie vendant "Lolita" et "Fahrenheit 451". Créant un contraste entre le climat de répression sociale britannique et une mise en images quasi expressionniste - qui révèle subtilement ce que ce climat cache -, le film de Coixet peut se lire comme une dénonciation d'une communauté en apparence conviviale, qui se révèle profondément intolérante devant tout ce qui lui échappe. Bien que quelques facilités limitent ultimement sa portée, l'exercice emporte l'adhésion grâce au jeu délicat et sans fausses notes de tous les interprètes.

Texte : Georges Privet

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