Fr. 2017. Drame de Martin Provost avec Catherine Deneuve, Catherine Frot, Olivier Gourmet. Une vieille dame ayant mené une vie libre et dissipée ressurgit dans la vie de la fille de son ancien amant, une sage-femme à l'aube de la cinquantaine. Leçon de sagesse sensible et émouvante sur le ressentiment et les regrets. Récit bien construit, riche en détails. Réalisation en douceur, dans la simplicité. Tandem d'actrices impérial. (sortie en salle: 11 août 2017)
Une vieille dame ayant mené une vie libre et dissipée ressurgit dans la vie de la fille de son ancien amant, une sage-femme à l'aube de la cinquantaine. Leçon de sagesse sensible et émouvante sur le ressentiment et les regrets. Récit bien construit, riche en détails. Réalisation en douceur, dans la simplicité. Tandem d'actrices impérial. (sortie en salle: 11 août 2017)
Avec SÉRAPHINE et VIOLETTE, Martin Provost s'est imposé comme un portraitiste de femmes sensible et inspiré. SAGE FEMME, qui rompt avec le modèle biographique des opus susmentionnés, confirme néanmoins ce statut. Au programme: non plus une mais bien deux figures féminines, défendues par deux impératrices du cinéma français: Deneuve et Frot, Catherine de leurs prénoms. Tout ici passe par l'opposition en vases communicants des deux femmes, la première hédoniste rongée par les regrets, la seconde ascétique figée dans son ressentiment, l'une qui prend, l'autre qui donne. À la manière douce et agile d'un Claude Sautet, Provost mesure le fossé qui les sépare et les sensibilités qui les rapprochent, par de nombreux détails significatifs. Faufilé dans la trame, le commentaire sur le travail des sages-femmes, propice à des scènes bouleversantes, élève à grande hauteur cette émouvante leçon de sagesse modulée par la très belle musique de Grégoire Hetzel. Dans un rôle qui aurait pu sembler ingrat, eut-il été tenu par un autre acteur, Olivier Gourmet en impose et séduit en amant-ami libre et libérateur, trait d'union entre une Frot épatante et une Deneuve parfaite. (Texte rédigé en février 2017, dans le cadre du Festival de Berlin).
Texte : Martin Bilodeau
Marc-André Lussier - La Presse
SAGE-FEMME bénéficie (...) des présences impériales des deux Catherine. Elles trouvent ici, l'une comme l'autre, des rôles taillés sur mesure, magnifiquement complémentaires. Si le récit se révèle parfois un peu prévisible, Provost parvient toujours à surprendre au détour d'une scène. Il émane de ce film une émotion tangible.
Thomas Sotinel - Le Monde
Glenn Kenny - New York Times
SAGE-FEMME doesn’t offer an entirely shameless version of the “dying free spirit imbues uptight caretaker with a new lust for life” scenario. It doesn’t spoon-feed the viewer a lot of exposition, leaving parts of the back story a little enigmatic. It drops in peculiar little character touches, including one bizarre bit concerning the resemblance between Claire’s son, Simon, and his dear departed grandfather.
Thomas Baurez - L'Express
Derrière ce scénario un tantinet mielleux, Martin Provost, cinéaste certifié 100% personnages féminins (...) signe un feel good movie d'une sincérité que l'on a coutume de qualifier de désarmante. Chez lui, l'empathie prime sur tout, ce qui n'empêche pas de révéler ici ou là quelques travers. Des travers qui se convertissent in fine en valeur humaine.
Frédéric Strauss - Télérama
La musique de Grégoire Hetzel se pose en belle harmonie sur une mise en scène qui trouve sa force dans la modestie. La délicatesse qui porte tout le film n'est jamais soulignée. Mais elle entoure d'affection les personnages et leurs interprètes, particulièrement (...) les deux Catherine, (...) à la fois romanesques et vraies, plus natures et plus brillantes que jamais.