É.-U. 2017. Thriller de Cory Finley avec Olivia Cooke, Anya Taylor-Joy, Anton Yelchin. Influencée par une amie d'enfance asociale, une fille de la haute société du Connecticut force un repris de justice à assassiner son odieux beau-père. Thriller psychologique vénéneux. Scénario ingénieux et imprévisible, mais bavard et pas totalement convaincant. Réalisation élégante, stylisée et très étudiée. O. Cooke glaçante. (sortie en salle: 9 mars 2018)
Influencée par une amie d'enfance asociale, une fille de la haute société du Connecticut force un repris de justice à assassiner son odieux beau-père. Thriller psychologique vénéneux. Scénario ingénieux et imprévisible, mais bavard et pas totalement convaincant. Réalisation élégante, stylisée et très étudiée. O. Cooke glaçante. (sortie en salle: 9 mars 2018)
Ce vénéneux thriller psychologique et criminel, qui emprunte autant au STRANGERS ON A TRAIN d'Hitchcock qu'au HEAVENLY CREATURES de Peter Jackson, profite d'une mise en scène élégante et très étudiée de Cory Finley, un débutant au talent fort prometteur. Cela dit, sa propension à la stylisation, qui confine à l'ostentation, s'exerce parfois aux dépens de son scénario (tiré de sa propre pièce), certes ingénieux et imprévisible, mais bavard et pas uniformément convaincant. De fait, une sous-intrigue, impliquant le voyou incarné par le regretté Anton Yelchin (mort durant le tournage), tourne en eau de boudin après une amorce musclée. Remarquée dans l'inégal OUIJA, Olivia Cooke offre ici une performance glaçante, aux côtés d'une Anya Taylor-Joye d'abord lisse, puis progressivement inquiétante. Le jeu des deux actrices est au diapason de l'insolite et stridente bande sonore signée par le violoncelliste Erik Friedlander (DEAD MAN WALKING).
Texte : Louis-Paul Rioux