Fr. 2017. Comédie dramatique de Agnès Jaoui avec Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Léa Drucker. À la pendaison de crémaillère de sa productrice dans un domaine champêtre, un animateur sur le déclin se montre odieux avec tous les convives, dont son ex-épouse, la soeur de l'hôtesse. Thèmes familiers des auteurs abordés sans grande subtilité. Film choral surchargé et superficiel. Réalisation pleine d'aisance. Scène d'ouverture angoissante et intrigante. J.-P. Bacri égal à lui-même. (sortie en salle: 28 septembre 2018)
À la pendaison de crémaillère de sa productrice dans un domaine champêtre, un animateur sur le déclin se montre odieux avec tous les convives, dont son ex-épouse, la soeur de l'hôtesse. Thèmes familiers des auteurs abordés sans grande subtilité. Film choral surchargé et superficiel. Réalisation pleine d'aisance. Scène d'ouverture angoissante et intrigante. J.-P. Bacri égal à lui-même. (sortie en salle: 28 septembre 2018)
Les mirages de la célébrité, les déchirements familiaux, les illusions amoureuses, la perte des idéaux et le snobisme des Parisiens sont hélas abordés avec moins de subtilité et de fraîcheur que dans LE GOÛT DES AUTRES et COMME UNE IMAGE, qui demeurent les plus belles réussites d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. Égal à lui-même, au point de frôler la caricature, ce dernier compose ici un personnage plus exécrable que jamais, à l'inverse de celui qu'il incarne dans le plus souriant LE SENS DE LA FÊTE d'Éric Toledano et Olivier Nakache, autre film choral champêtre paru en 2017. Seul le vieillissement, thème inédit dans l'oeuvre des Bacri-Jaoui, est traité avec une réelle sensibilité, assurant in extremis la rédemption du protagoniste. En revanche, le commentaire des auteurs sur la folie des égoportraits et la vacuité des vedettes instantanées sur Youtube se distingue par son manque criant d'originalité et d'esprit. Reste que ce ballet des vanités est mis en scène avec une belle aisance et une grande habileté technique par Jaoui, avec une mention pour son angoissante et intrigante séquence nocturne d'ouverture.
Texte : Louis-Paul Rioux