Jap. 2017. Drame de Sabu avec Chen Chang, Sho Aoyagi, Yiti Yao. Piégé par le chef de gang japonais qu'il devait éliminer, un tueur à gages taïwanais trouve refuge dans un bidonville de Tokyo, où l'enfant d'une junkie lui vient en aide. Production tonique et assez bien écrite. Mélange heureux de thriller à la chinoise et de mélodrame nippon. Vision du monde assez archaïque. Mise en scène dynamique. Bons interprètes.
Piégé par le chef de gang japonais qu'il devait éliminer, un tueur à gages taïwanais trouve refuge dans un bidonville de Tokyo, où l'enfant d'une junkie lui vient en aide. Production tonique et assez bien écrite. Mélange heureux de thriller à la chinoise et de mélodrame nippon. Vision du monde assez archaïque. Mise en scène dynamique. Bons interprètes.
Sabu (UNLUCKY MONKEY, MONDAY) mixe sino-thriller et mélodrame nippon dans cette production grand public tonique et relativement bien écrite, si l'on prend en compte la modestie de ses ambitions. L'ensemble n'est pas exempt de clichés et la trajectoire intérieure du héros manque souvent de nuance, comme en fait foi le dénouement émouvant, mais un peu trop aléatoire. Du reste, on peut difficilement passer sous silence la vision archaïque du cinéaste sur les femmes et les mères, prisonnières de leur condition, par opposition au regard qu'il porte sur les hommes et les tueurs, à qui le destin offre rédemption et paternité élective sur un plateau d'argent. Sabu n'est certes pas un progressiste, ni même, à l'échelle du monde, un homme de son temps. En revanche, sa façon unique de raconter, et de dynamiser par sa mise en scène chaque instant et temps mort de son récit, le hisse au niveau de ses contemporains d'autres continents. Dans des rôles très typés, de bons interprètes se donnent sans mesure. (Texte rédigé en février 2017, dans le cadre du Festival de Berlin)
Texte : Martin Bilodeau