Fr. 2017. Drame de Robert Guédiguian avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan. Dans une calanque près de Marseille, les retrouvailles difficiles d'une actrice de théâtre avec ses frères, assemblés au chevet de leur père paralysé par un AVC. Prémisse émouvante. Récit piétonnier sur le regret et le pardon. Exploitation habile du décor naturel. Troupe d'habitués du cinéaste en grande forme. (sortie en salle: 30 mars 2018)
Dans une calanque près de Marseille, les retrouvailles difficiles d'une actrice de théâtre avec ses frères, assemblés au chevet de leur père paralysé par un AVC. Prémisse émouvante. Récit piétonnier sur le regret et le pardon. Exploitation habile du décor naturel. Troupe d'habitués du cinéaste en grande forme. (sortie en salle: 30 mars 2018)
L'agenda politique de Robert Guédiguian est connu. Il s'est exprimé dans la joie (L'ARGENT FAIT LE BONHEUR, MARIUS ET JEANNETTE) et le désenchantement (LE PROMENEUR DU CHAMP DE MARS), d'autres fois par le didactisme et les maladresses (À LA PLACE DU COEUR). LA VILLA marque la convergence des tendances lourdes et légères de son auteur. Prémisse émouvante manufacturant la nostalgie d'un monde qui n'est déjà plus: Coché. Beaux personnages campés par des habitués en grande forme: Coché. Élément nouveau ou plus rare: le décor à paliers expressif comme un théâtre romain, surmonté d'un pont de chemin de fer comme une ligne du temps qui file. Il reste que, dans la forme autant que dans le fond, Guédiguian siffle un air familier, assortissant son récit piétonnier de dialogues surexplicatifs et prêchi-prêcha, ainsi que de quelques situations artificielles. Robinson Stévenin en pêcheur récitant Claudel? On croit rêver. Sauf que dans l'esprit d'un nostalgique incurable braqué contre le présent, c'est tout à fait plausible.
Texte : Martin Bilodeau