Can. 2017. Documentaire de Émilie B. Guérette . À Rio, durant les Jeux olympiques de 2016, les résidents d'un édifice gouvernemental abandonné situé à proximité du stade survivent dans des conditions précaires. Regard franc sur le quotidien dans une favela. Traitement exempt de sensationnalisme ou d'esthétisation de la misère. Réalisation dans le style cinéma direct. Intervenants touchants et allumés. (sortie en salle: 26 octobre 2018)
À Rio, durant les Jeux olympiques de 2016, les résidents d'un édifice gouvernemental abandonné situé à proximité du stade survivent dans des conditions précaires. Regard franc sur le quotidien dans une favela. Traitement exempt de sensationnalisme ou d'esthétisation de la misère. Réalisation dans le style cinéma direct. Intervenants touchants et allumés. (sortie en salle: 26 octobre 2018)
Avec ce regard sans complaisance sur les conditions de vie dans la favela de Mangueira, l'anthropologue de formation Émilie B. Guérette dévoile l'envers de la médaille des Jeux olympiques de 2016. Le sujet grave comporte son lot de moments forts, mais la réalisatrice évite les pièges du sensationnalisme et de l'esthétisation de la misère. Les problèmes de violence et de drogue se retrouvent donc relégués à l'arrière-plan, au profit de portraits touchants d'hommes et de femmes résilients et dignes. Une retenue que l'on dénote également dans les images pudiques filmées dans le pur style du cinéma direct par Étienne Roussy (BIENVENUE À F.L.), dont celles des entrevues, rendues encore plus touchantes par les silences et les sourires gênés des intervenants allumés. Bref, Guérette signe un premier long métrage éloquent sur le courage de ces laissés-pour-compte, qui furent malheureusement évincés quelques mois après le tournage.
Texte : Charles-Henri Ramond