Fr. 2017. Drame de Léonor Serraille avec Laetitia Dosch, Léonie Simaga, Souleymane Seye Ndiaye. Larguée par son petit ami à leur retour d'un séjour de dix ans au Mexique, une trentenaire paumée se débrouille plus mal que bien dans un Paris où elle ne connaît personne. Portrait capricieux et imprévisible d'une femme immature. Traitement réaliste. Caméra à l'épaule inquisitrice. L. Dosch impertinente et entière. (sortie en salle: 1 décembre 2017)
Larguée par son petit ami à leur retour d'un séjour de dix ans au Mexique, une trentenaire paumée se débrouille plus mal que bien dans un Paris où elle ne connaît personne. Portrait capricieux et imprévisible d'une femme immature. Traitement réaliste. Caméra à l'épaule inquisitrice. L. Dosch impertinente et entière. (sortie en salle: 1 décembre 2017)
Révélée en 2012 dans LA BATAILLE DE SOLFÉRINO, Laetitia Dosch campe avec impertinence et abandon une paumée pas toujours excusable, mais pas foncièrement méchante non plus, dans ce film libre, capricieux et imprévisible qui a valu à la nouvelle venue Léonor Seraille la Caméra d'or à Cannes en 2017. À une ou deux échappées oniriques près, le réalisme prévaut dans le traitement, la caméra à l'épaule traquant les moindres réactions de l'expressive Dosch, épatante par ailleurs dans l'art de la fausse improvisation. Plus personnel que représentatif de la Française moyenne du début du XXIe siècle, le portrait de femme brossé par Seraille est vibrant et généreux. Celui-ci comporte des moments durs, quasi désespérés, et d'autres plus sereins, dont ceux avec un chat devenu l'enjeu d'une guerre des nerfs entre l'héroïne et son ex. La fin ouverte, aux mille possibles, témoigne en outre du respect de la cinéaste pour l'intelligence du spectateur. (Texte rédigé en novembre 2017, dans le cadre du Festival Cinémania)
Texte : Louis-Paul Rioux