Paterson
Paterson
L'avis de Mediafilm
L'inspiration est un thème intangible, volatile. Pas facile de l'illustrer au cinéma. À 63 ans, Jim Jarmusch (DEAD MAN, ONLY LOVERS LEFT ALIVE) y parvient avec brio dans PATERSON, une oeuvre fine et magique, dans laquelle il porte à la connaissance du spectateur tous les facteurs qui stimulent l'esprit créateur. Une parole, un bruit, une coïncidence, une rencontre, un hasard... Jarmusch dresse l'inventaire, forcément incomplet, à travers un récit insolite, en sept chapitres, ayant pour toile de fond une Amérique quasiment disparue du grand écran. Soit celle des petites villes figées dans le temps, où on entend encore siffler le train et le bruit de l'eau coulant sous les ponts. Aucune nostalgie à l'horizon toutefois, juste un jazz sans âge, que l'auteur fait entendre au moyen d'un admirable mixage son-musique, gracieuseté de Drew Kunin (HER, INTERSTELLAR). Le film est lui-même un poème d'amour à cette ville industrielle immortalisée dans les poèmes d'Allen Ginsberg et William Carlos Williams, évoqués dans le film. Le héros, campé par l'excellent Adam Driver, représente le point de convergence de ces influences. Ou de ces inspirations. (Texte rédigé en mai 2016, dans le cadre du Festival de Cannes - Sélection officielle, compétition)
Synopsis
Paterson est chauffeur d'autobus pour la municipalité de... Paterson, New Jersey. Du lundi au vendredi, sa routine réglée au quart de tour comporte, d'abord, quelques cajoleries au lit avec sa petite amie Laura, un esprit bohème qui, entre la guitare, la pâtisserie et la peinture, se cherche une vocation dans la vie. Viennent ensuite quelques mots échangés avec un confrère avant de prendre le volant de son véhicule, suivi du va-et-vient de la journée sur la route numéro 23. Puis, avant le souper, Paterson promène toujours son bouledogue Marvin, et fait une halte au pub, où il retrouve les mêmes visages familiers, les mêmes drames en développement, tous matière à sa création. Car Paterson est poète. Il consigne dans son précieux carnet, qui ne le quitte jamais, des strophes qu'il peaufine au fil des jours, et que Laura, grande admiratrice de son travail, voudrait qu'il mette en sécurité en faisant des photocopies. Ce lundi, elle lui a redemandé. Le week-end prochain, a-t-il promis... (sortie en salle le 3 mars 2017)
Année
2016Genre
Comédie dramatiqueDurée
113 min.Origine
États-UnisExtrait (FR)
Extrait (FR)
Extrait (FR)
Bande-annonce (EN)
Bandes-annonces
Extrait (FR)
Extrait (FR)
Extrait (FR)
Bande-annonce (EN)
Information
Genre
Comédie dramatique
Année
2016
Durée
113 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Montage
Pays
États-Unis
Distribution
Métropole Films Distribution