Can. 2016. Comédie de moeurs de Jean-François Pouliot avec Paul Doucet, Guillaume Lemay-Thivierge, Patrice Robitaille. À Montréal, trois frères aux horizons divers traversent chacun à sa manière une crise sentimentale qui les éloigne l'un de l'autre. Bas-les-masques stérile sur l'inhibition amoureuse et la misère sexuelle. Réalisation expressive palliant les manquements du scénario. Interprètes stimulants. (sortie en salle: 1 juillet 2016)
À Montréal, trois frères aux horizons divers traversent chacun à sa manière une crise sentimentale qui les éloigne l'un de l'autre. Bas-les-masques stérile sur l'inhibition amoureuse et la misère sexuelle. Réalisation expressive palliant les manquements du scénario. Interprètes stimulants. (sortie en salle: 1 juillet 2016)
Comment une intrigue aussi anecdotique, mécanique et sans idées neuves a-t-elle pu inspirer la mise en production d'une suite, neuf ans après le volet inaugural? La question frappe l'esprit devant la stérilité de ce bas-les-masques sur l'inhibition amoureuse, les rapports de forces et la p'tite misère sexuelle. Formé à l'école de la publicité, Jean-François Pouliot (LA GRANDE SÉDUCTION) met la gomme pour compenser par la souplesse de sa caméra et l'expressivité du paysage urbain de Montréal (idéalisé au possible) le manque de stimulation et d'ambition artistique de l'entreprise. La musique de Martin Léon fait aussi souffler un vent frais sur certaines scènes, mais cède aux clichés saxophoniques au moindre baiser. Outre la distance narrative prise avec le premier film signé Patrick Huard, qui était découpé en trois segments comme la fable du titre, le choix du polyvalent Patrice Robitaille pour remplacer Claude Legault, aux abonnés absents, est judicieux. Et dans une comédie où les personnages féminins disposent de peu d'espace pour briller, Isabel Richer séduit par la justesse et la sensibilité de son jeu.
Texte : Martin Bilodeau