Fr. 2016. Drame biographique de Stéphanie Di Giusto avec Soko, Gaspard Ulliel, Mélanie Thierry. La carrière de la danseuse Loïe Fuller, Franco-Américaine qui a connu la gloire au tournant du XXe siècle. Survol d'une vie aux escales bien choisies. Belles reconstitutions des chorégraphies de Fuller. Réalisation manquant un peu d'ampleur. Soko admirable. (sortie en salle: 6 janvier 2017)
La carrière de la danseuse Loïe Fuller, Franco-Américaine qui a connu la gloire au tournant du XXe siècle. Survol d'une vie aux escales bien choisies. Belles reconstitutions des chorégraphies de Fuller. Réalisation manquant un peu d'ampleur. Soko admirable. (sortie en salle: 6 janvier 2017)
Le parcours de Loïe Fuller est plus long et sinueux que ce que donne à voir ce premier long métrage de la Française Stéphanie Di Giusto. Or, c'est justement par ses choix narratifs que LA DANSEUSE tire sa force. Après une première partie du tac au tac (et un peu terne, il est vrai), Di Giusto se pose sur l'essentiel: les années de création, durant lesquelles les possibilités technologiques toujours plus grandes coïncidaient avec le fléchissement du corps de Fuller, en proie à de terribles maux de dos. On nous raconte aussi les amitiés trahies et les amours impossibles. Bref, tout ce pour quoi il est important de rappeler l'existence et l'oeuvre de cette artiste complète, adulée par Toulouse-Lautrec et Rodin. Certes, la réalisation manque d'ampleur, par la faute d'une évocation d'époque minimaliste, presque théâtrale. À l'inverse, on admire la reconstitution des chorégraphies de Fuller, encore foudroyantes de modernité un siècle plus tard. Par son jeu sobre, un visage encadré par une chevelure en bataille, Soko (AUGUSTINE) est admirable dans le rôle-titre. Dans celui d'Isadora Duncan, Lily Rose Depp (fille de Vanessa Paradis et Johnny Depp) se révèle une danseuse solide. Et une actrice compétente. (Texte rédigé en mai 2016, dans le cadre du Festival de Cannes - Sélection officielle, Un certain regard)
Texte : Martin Bilodeau