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Julieta

Esp. 2016. Mélodrame de Pedro Almodovar avec Emma Suarez, Adriana Ugarte, Daniel Grao. Espérant le retour de sa fille, partie des années plus tôt sans donner d'explication, une retraitée entreprend l'écriture de son histoire d'amour avec le père de celle-ci. Mélodrame stylisé sur l'absence, la culpabilité et la maternité. Récit manquant d'ampleur, inspiré de trois nouvelles d'Alice Munro. Mise en scène raffinée. Bonnes interprètes. (sortie en salle: 27 janvier 2017)

Général
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Julieta (Julieta)

Général Général

Esp. 2016. Mélodrame de Pedro Almodovar avec Emma Suarez, Adriana Ugarte, Daniel Grao.

Espérant le retour de sa fille, partie des années plus tôt sans donner d'explication, une retraitée entreprend l'écriture de son histoire d'amour avec le père de celle-ci. Mélodrame stylisé sur l'absence, la culpabilité et la maternité. Récit manquant d'ampleur, inspiré de trois nouvelles d'Alice Munro. Mise en scène raffinée. Bonnes interprètes. (sortie en salle: 27 janvier 2017)

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Métropole Films Distribution
Julieta s'apprête à partir vivre au Portugal avec son amoureux Lorenzo lorsque, sur la rue, elle tombe sur Bea, une amie d'enfance de sa fille Antia. Sans savoir que Julieta n'a pas vu sa fille unique depuis plusieurs années, Bea lui apprend qu'elle l'a croisée quelques semaines plus tôt, en Italie. Bouleversée, l'enseignante retraitée décide de rester à Madrid, et donne son congé à Lorenzo, sans un mot d'explication. Julieta n'a jamais pu comprendre le départ d'Antia, partie elle aussi sans se justifier. Dans l'attente de son retour hypothétique, la quinquagénaire emménage dans l'appartement qu'elles habitaient ensemble autrefois, et entreprend l'écriture de son histoire d'amour avec le père d'Antia.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Le précédent long métrage de Pedro Almodovar, LES AMANTS PASSAGERS, se faisait l'écho d'un cycle antérieur du cinéaste, soit ses débuts dans la comédie folle (LE LABYRINTHE DES PASSIONS). Récréation en attendant l'inspiration d'un prochain cycle de création? C'est ce qu'on croyait. JULIETA, son 20e long métrage, se réfère à une autre période, celle-là riche et profonde, dont le plus beau fleuron est TOUT SUR MA MÈRE. En d'autres mots, Almodovar nous entraîne en terrain de connaissance avec ce mélodrame stylisé dont il a le secret. Ses thèmes les plus chers y sont tous: l'absence, la perte, la culpabilité, la maternité. Dans l'exécution, on retrouve son raffinement habituel et sa couleur (rouge cramoisi) comme fil conducteur. Cependant l'histoire, inspirée de trois nouvelles de la Canadienne Alice Munro, manque un peu d'ampleur. Plus proche de la nature morte que de la fresque, JULIETA n'est pas une oeuvre conquérante, mais l'expression d'un artiste qui s'amuse (i.e. les références à Hitchcock et Brian De Palma) sans avoir rien à prouver. (Texte rédigé en mai 2016, dans le cadre du Festival de Cannes - Sélection officielle, compétition)

Texte : Martin Bilodeau

Revue de presse

Histoire de femmes

Ce long métrage résolument féminin – on note aussi la participation de Rossy de ­Palma, actrice fétiche d’Almodovar – n’est peut-être pas le plus éclatant du cinéaste ni celui qui restera dans les mémoires. JULIETA est, néanmoins, un portrait finement ciselé, rempli de nuances et qui suscite l’intérêt et l’émotion.

Julieta Pedro Almodovar

Un Almodovar de très belle tenue

ce mélo très assumé est d'une grande sobriété dans la mise en scène. Comme si, cette fois, Almodóvar avait voulu mettre au premier plan les tourments intérieurs des différents personnages, faire écho à leur vraie douleur. De surcroît, le réalisateur de PARLE AVEC ELLE est magnifiquement servi par les deux actrices qui incarnent Julieta à des âges différents.

Julieta Pedro Almodovar

La saisissante grâce de la gravité

Avec sa conclusion abrupte et amère, qui suggère une transmission de la culpabilité, le film s’éloigne des réussites consensuelles du cinéaste comme PARLE AVEC ELLE ou VOLVER. Mais il fascine par cette alchimie entre la noirceur désenchantée du fond et l’éclat rédempteur de la forme.

Julieta Pedro Almodovar

Film Review

While JULIETA represents a welcome return to the female-centric storytelling that has earned Almodovar his greatest acclaim, it is far from this reformed renegade’s strongest or most entertaining work

Julieta Pedro Almodovar

Les mères gigognes d'Almodovar

Transposant (de nouveau) des éléments de suspense hitchcockiens dans un contexte de mélodrame, l’auteur étoffe et humanise le mystère inhérent à la prémisse. Passionnante, l’intrigue se clôt sur une fin ouverte d’autant plus satisfaisante que tout du long, c’est la fermeture inexpliquée de sa fille qui aura consumé l’héroïne, une autre mère mémorable imaginée par Almodóvar.

Julieta Pedro Almodovar

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