Esp. 2016. Mélodrame de Pedro Almodovar avec Emma Suarez, Adriana Ugarte, Daniel Grao. Espérant le retour de sa fille, partie des années plus tôt sans donner d'explication, une retraitée entreprend l'écriture de son histoire d'amour avec le père de celle-ci. Mélodrame stylisé sur l'absence, la culpabilité et la maternité. Récit manquant d'ampleur, inspiré de trois nouvelles d'Alice Munro. Mise en scène raffinée. Bonnes interprètes. (sortie en salle: 27 janvier 2017)
Espérant le retour de sa fille, partie des années plus tôt sans donner d'explication, une retraitée entreprend l'écriture de son histoire d'amour avec le père de celle-ci. Mélodrame stylisé sur l'absence, la culpabilité et la maternité. Récit manquant d'ampleur, inspiré de trois nouvelles d'Alice Munro. Mise en scène raffinée. Bonnes interprètes. (sortie en salle: 27 janvier 2017)
Le précédent long métrage de Pedro Almodovar, LES AMANTS PASSAGERS, se faisait l'écho d'un cycle antérieur du cinéaste, soit ses débuts dans la comédie folle (LE LABYRINTHE DES PASSIONS). Récréation en attendant l'inspiration d'un prochain cycle de création? C'est ce qu'on croyait. JULIETA, son 20e long métrage, se réfère à une autre période, celle-là riche et profonde, dont le plus beau fleuron est TOUT SUR MA MÈRE. En d'autres mots, Almodovar nous entraîne en terrain de connaissance avec ce mélodrame stylisé dont il a le secret. Ses thèmes les plus chers y sont tous: l'absence, la perte, la culpabilité, la maternité. Dans l'exécution, on retrouve son raffinement habituel et sa couleur (rouge cramoisi) comme fil conducteur. Cependant l'histoire, inspirée de trois nouvelles de la Canadienne Alice Munro, manque un peu d'ampleur. Plus proche de la nature morte que de la fresque, JULIETA n'est pas une oeuvre conquérante, mais l'expression d'un artiste qui s'amuse (i.e. les références à Hitchcock et Brian De Palma) sans avoir rien à prouver. (Texte rédigé en mai 2016, dans le cadre du Festival de Cannes - Sélection officielle, compétition)
Texte : Martin Bilodeau
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Ce long métrage résolument féminin – on note aussi la participation de Rossy de Palma, actrice fétiche d’Almodovar – n’est peut-être pas le plus éclatant du cinéaste ni celui qui restera dans les mémoires. JULIETA est, néanmoins, un portrait finement ciselé, rempli de nuances et qui suscite l’intérêt et l’émotion.
Marc-André Lussier - La Presse
ce mélo très assumé est d'une grande sobriété dans la mise en scène. Comme si, cette fois, Almodóvar avait voulu mettre au premier plan les tourments intérieurs des différents personnages, faire écho à leur vraie douleur. De surcroît, le réalisateur de PARLE AVEC ELLE est magnifiquement servi par les deux actrices qui incarnent Julieta à des âges différents.
Louis Guichard - Télérama
Avec sa conclusion abrupte et amère, qui suggère une transmission de la culpabilité, le film s’éloigne des réussites consensuelles du cinéaste comme PARLE AVEC ELLE ou VOLVER. Mais il fascine par cette alchimie entre la noirceur désenchantée du fond et l’éclat rédempteur de la forme.
Peter Debruge - Variety
While JULIETA represents a welcome return to the female-centric storytelling that has earned Almodovar his greatest acclaim, it is far from this reformed renegade’s strongest or most entertaining work
François Lévesque - Le Devoir
Transposant (de nouveau) des éléments de suspense hitchcockiens dans un contexte de mélodrame, l’auteur étoffe et humanise le mystère inhérent à la prémisse. Passionnante, l’intrigue se clôt sur une fin ouverte d’autant plus satisfaisante que tout du long, c’est la fermeture inexpliquée de sa fille qui aura consumé l’héroïne, une autre mère mémorable imaginée par Almodóvar.
Fr. 2022. Drame de Frédéric Tellier avec Gilles Lellouche, Pierre Niney, Emmanuelle Bercot. Classement: .
En France, un avocat spécialisé en droit environnemental et une militante écologiste se battent chacun de leur côté pour faire interdire un pesticide mortel, dont les avantages économiques sont âprement défendues par un lobbyiste influent.