É.-U. 2016. Science-fiction de Tim Miller avec Ryan Reynolds, Morena Baccarin, Ed Skrein. Atrocement défiguré à la suite d'une expérience l'ayant doté de pouvoirs d'autoguérison, un mercenaire mal embouché entreprend d'éliminer l'individu responsable de sa condition. Genèse irrévérencieuse d'un personnage de BD. Enjeux dramatiques connus. Traitement ludique et autoréférentiel. Réalisation musclée. Combats répétitifs. R. Reynolds énergique et insolent. (sortie en salle: 12 février 2016)
Atrocement défiguré à la suite d'une expérience l'ayant doté de pouvoirs d'autoguérison, un mercenaire mal embouché entreprend d'éliminer l'individu responsable de sa condition. Genèse irrévérencieuse d'un personnage de BD. Enjeux dramatiques connus. Traitement ludique et autoréférentiel. Réalisation musclée. Combats répétitifs. R. Reynolds énergique et insolent. (sortie en salle: 12 février 2016)
Avec cette production irrévérencieuse - et parfois graphiquement osée - racontant les origines d'un antihéros sarcastique et lubrique, les studios Marvel visent résolument un public plus adulte que celui auquel il s'adresse habituellement. Mal servi dans X-MEN ORIGINS - WOLVERINE de Gavin Hood, le personnage de Deadpool retrouve ici toute sa verve et son sens de la dérision, surtout lors de ses adresses directes à la caméra, farcies de savoureux commentaires autoréférentiels. Certes, les enjeux dramatiques ne sont guère neufs (maladie, vengeance, amour perdu), mais à tout coup, l'humour grivois ou distancié vient désamorcer le pathos. Vigoureuse, imaginative, cette première réalisation de Tim Miller est en phase avec l'esprit de l'entreprise. En témoigne son ludique et mordant générique d'ouverture, tout aussi stylisé que celui qu'il avait conçu pour THE GIRL WITH THE DRAGON TATTOO. Dommage que ses scènes de combats, vite répétitives, n'atteignent pas ce niveau de créativité. Ouvertement insatisfait de sa prestation dans le film de Hood, Ryan Reynolds se reprend ici de belle façon avec une performance énergique et délicieusement insolente.
Texte : Louis-Paul Rioux
Robbie Collin - The Telegraph
Its sense of humour is sadistic and puerile, with lots of gratuitous female nudity and the splatter of organs on Tarmac. But to decode its barrage of in-jokes, you’ll also need a working knowledge of the superhero-movie industry itself, including Reynolds’s two previous forays into the genre.
Antoine Duplan - Le Temps
Entre les bastons épicées de sadisme, le film s’adonne à un feu roulant de vannes à plus value référentielle américaine plutôt hermétiques. (...) Pousse la dérision jusqu’à l’abominable, DEADPOOL est un divertissement trop gore et trop trash pour être divertissant.
Didier Péron - Libération
Les règles du film de baston sont (...) maintenues et à peu près aussi étroitement prévisibles qu’un plan épargne-retraite. (...) le film étonne (...) par son manque d’ampleur, comme totalement rabattu sur la névrose narcissique d’un clown revanchard.
Justin Chang - Variety
As a vehicle for the impudent comic stylings of Ryan Reynolds, this cheerfully demented origin story is many, many cuts above GREEN LANTERN, and as a sly demolition job on the superhero movie, it sure as hell beats KICK-ASS.
Noémie Luciani - Le Monde
Stéphanie Belpèche - Le Journal du dimanche
Spin-off de X-MEN, DEADPOOL se démarque par son ton politiquement incorrect et sa pratique de l'autodérision. (...) Plus provocateur que KICK-ASS, (...) le film (...) allie gore, sexe et drogue. Il ne relâche pas le rythme, équilibrant références, humour corrosif et action frénétique.