É.-U. 2016. Drame de Antonio Campos avec Rebecca Hall, Tracy Letts, J. Smith-Cameron. En 1974 en Floride, une journaliste d'une télévision locale vit diverses désillusions qui l'amènent à poser un geste aussi spectaculaire que radical. Récit prenant, inspiré d'un fait divers. Scénario bien construit mais plutôt bavard. Réalisation tendue, aux mouvements de caméra expressifs. R. Hall bouleversante. (sortie en salle: 25 novembre 2016)
En 1974 en Floride, une journaliste d'une télévision locale vit diverses désillusions qui l'amènent à poser un geste aussi spectaculaire que radical. Récit prenant, inspiré d'un fait divers. Scénario bien construit mais plutôt bavard. Réalisation tendue, aux mouvements de caméra expressifs. R. Hall bouleversante. (sortie en salle: 25 novembre 2016)
Ce récit prenant, sur l'ambition et les dérives de l'information-spectacle, est adapté d'un triste fait divers, qui avait inspiré à Paddy Chayefsky le scénario du NETWORK de Sidney Lumet. Avec en toile de fond les débats sur la destitution de Richard Nixon, le film joue d'emblée la carte de la désillusion, tout au long du calvaire annoncé d'une jeune idéaliste certes talentueuse, mais peu douée pour les relations humaines. En contrepoint, le scénario bien construit, quoique plutôt bavard, tire quelques flèches en direction des tenants de l'analyse transactionnelle, une approche psychologique très populaire au milieu des années 1970. Dans sa réalisation, Antonio Campos (l'inédit SIMON KILLER) forge un climat tendu, de quasi paranoïa, par des mouvements de caméra précis et expressifs. Modeste mais crédible, la reconstitution d'époque est rehaussée par de judicieux choix musicaux. Très investie, Rebecca Hall (VICKI CRISTINA BARCELONA, TRANSCENDENCE) est bouleversante dans le rôle-titre. (Texte rédigé en septembre 2016, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Louis-Paul Rioux