Can. 2016. Drame psychologique de Yan England avec Antoine Olivier Pilon, Lou-Pascal Tremblay, Sophie Nélisse. Un adolescent victime d'intimidation décide de battre son principal adversaire sur son propre terrain, en joignant l'équipe de course à pied de leur école. Film à message percutant. Dénouement ambigu. Quelques invraisemblances et maladresses. Sens habile du suspense. Réalisation énergique. Solide A.O. Pilon. (sortie en salle: 13 octobre 2016)
Un adolescent victime d'intimidation décide de battre son principal adversaire sur son propre terrain, en joignant l'équipe de course à pied de leur école. Film à message percutant. Dénouement ambigu. Quelques invraisemblances et maladresses. Sens habile du suspense. Réalisation énergique. Solide A.O. Pilon. (sortie en salle: 13 octobre 2016)
En écrivant son premier long métrage, l'animateur et comédien Yan England (le court métrage HENRY, nommé aux Oscars) semble avoir hésité entre deux projets. D'une part, transmettre un message positif aux victimes d'intimidation, afin qu'elles brisent le silence et se défendent. D'autre part, humilier les matamores et les bourreaux en déroulant jusqu'au bout le fil d'une situation malsaine. Le cinéaste a opté pour les deux, avec point de bascule au mitan, de sorte que son film se montre à la fois vecteur de changement et esclave de sa propre fatalité. On note dans la fabrication un sens habile du suspense - certaines scènes sous haute tension laissent une très forte impression -, et une mise en scène qui se signale par son énergie et ses ralentis stylisés, surmontés d'une musique toutefois appuyée par moments. Film à message, 1:54 - le titre évoque le chrono nécessaire à une qualification pour le championnat du 800 mètres - comporte cependant certaines invraisemblances et maladresses. En revanche, Antoine Olivier Pilon est crédible dans un rôle difficile, tout en tourment et en vulnérabilité.
Texte : Martin Bilodeau
Par : Jason Plante, Gatineau
Mettons que devenu adulte, le harcelement n'est pas pareil (quoique c'est souvent les memes baveux de l'ecole qui sont devenus vos patrons). On va dire que tu pues, ou encore on s'en va chercher le Gai Admis pour te fouttre a la porte de ton job. Mais je dois faire mon coming out: J'aime ce film de Yan Englund meme si sa cible, c'est un public adolescent. Avec des repliques purement adolescentes. Et c'est vraiment ce qui se passe a l'ecole quand t'es gai. Je le sais, je l'ai vecu. Et devenu adulte, c'est autre chose; je sais, je l'ai aussi vecu. Des extremistes religieux, il y en a partout encore aujourd'hui en 2018. Et si Iris lui a donne la statuette du Prix du Public, je ne suis pas le seul a lui donner un...
J'attribue à ce film la Cote