Ville-Marie
Ville-Marie
L'avis de Mediafilm
Le titre fait bien sûr penser à Montréal, personnage à part entière filmé de nuit, dans tous ses travers et ses travaux, ainsi qu'au tunnel du même nom qui passe tout près de l'hôpital où une bonne partie de l'action est campée. Plus concrètement, il renvoie à Marie, le personnage de la mère fermière dans MARÉCAGES, que le cinéaste retrouve puis parachute dans le béton et le bitume, de façon à tirer, entre ses premier et second longs métrages, un fil invisible. Voire une filiation, VILLE-MARIE parlant justement de rapports filiaux rompus, entre une mère et son garçon demeuré à la campagne, entre une autre et son fils resté lui aussi derrière. La première partie est exaltante. Édoin prend soin de placer ses personnages sur le territoire concret et imaginaire, puis de les déplacer dans une sorte de valse. Malheureusement, le film perd de son élan au mitan. La mise en abyme almodovarienne, portée par une Monica Bellucci statufiée, manque de cette folie kitsch dont le roi de la movida a le secret. Sur le versant plus naturaliste, avec lequel Édoin montre plus d'affinités, le récit fait converger à pas lents et subtils les solitudes de l'ambulancier taciturne, très bien campé par Patrick Hivon, et de Marie, habitée par une Pascale Bussières parfaite. (Texte rédigé en septembre 2015, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Synopsis
À l'arrêt d'autobus, Thomas Bernard assiste, impuissant, au suicide d'une jeune mère. Ébranlé, l'étudiant en architecture oublie son projet de se rendre à l'aéroport pour accueillir sa mère Sophie Bernard, grande actrice française de passage à Montréal pour le tournage d'un film réalisé par un ancien amant. Tandis que Sophie tente d'entrer en contact avec son fils, qu'elle n'a pas vu depuis trois ans, à l'hôpital Ville-Marie, l'infirmière Marie Santerre réconforte les ambulanciers Pierre et Benoît, qui n'ont pas réussi à sauver la désespérée à l'arrêt d'autobus. Dans les heures qui suivent, Marie, femme blessée, poursuit sa fuite en avant en enchaînant les quarts de travail. Le lendemain, Sophie retrouve enfin Thomas, et l'invite à un dîner d'anniversaire en tête-à-tête. En guise de cadeau, celui-ci demande à sa mère de lui révéler l'identité de son père, qu'il n'a jamais connu. Or, la réponse se trouve dans le film qu'elle est en train de tourner. (sortie en salle le 9 octobre 2015)
Année
2015Genre
Drame psychologiqueDurée
100 min.Origine
CanadaBande-annonce (FR)
Extrait (FR)
Extrait (FR)
Extrait (FR)
Bandes-annonces
Bande-annonce (FR)
Extrait (FR)
Extrait (FR)
Extrait (FR)
Information
Classification
Genre
Drame psychologique
Année
2015
Durée
100 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Montage
Pays
Canada
Québec
France
Distribution
Filmoption International
Interprètes
Production