Can. 2015. Drame psychologique de Stephen Dunn avec Connor Jessup, Aaron Abrams, Aliocha Schneider. Au contact d'un camarade au charme époustouflant, un adolescent à l'imagination pétulante libère ses pulsions homosexuelles à travers une violente révolte. Récit initiatique classique fécondé par une bonne dose de fantaisie et d'audace. Symbolisme éloquent. Musique fantasmagorique. Montage nerveux. Jeu admirablement précis de C. Jessup. (sortie en salle: 29 juillet 2016)
Au contact d'un camarade au charme époustouflant, un adolescent à l'imagination pétulante libère ses pulsions homosexuelles à travers une violente révolte. Récit initiatique classique fécondé par une bonne dose de fantaisie et d'audace. Symbolisme éloquent. Musique fantasmagorique. Montage nerveux. Jeu admirablement précis de C. Jessup. (sortie en salle: 29 juillet 2016)
Insufflant sans complexe une bonne dose de fantaisie et d'audace dans un récit initiatique somme toute classique, Stephen Dunn signe un premier long métrage singulier, aux accents cronenbergiens. Porté par une bande sonore fantasmagorique, qui donne du volume et de la résonance à des scènes déjà percutantes en raison d'un montage nerveux, ce film au symbolisme éloquent excelle à faire ressentir cette angoisse informe qui tenaille les jeunes êtres sensibles et solitaires. On peut certes reprocher à Dunn d'exagérer la violence de certaines scènes, comme l'agression initiale et le coup de pied asséné au père, ou encore le développement rudimentaire du personnage de la mère; mais les petits défauts de ce drame sont transcendés par le jeu admirablement juste de Connor Jessup. Si la prémisse évoque ANIMALS de Marcal Fores (inédit au Québec), impossible de ne pas penser au cinéma du compatriote Xavier Dolan, en raison des motifs, du goût de l'outrance et du jeu d'Aliocha Schneider, qui fait écho à celui de son frère Niels dans LES AMOURS IMAGINAIRES.
Texte : Jonathan Guilbault