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Premières neiges (Early Winter)

Can. 2015. Drame de Michael Rowe avec Paul Doucet, Suzanne Clément, Lise Martin. Quelques incidents banals viennent bousculer l'équilibre déjà précaire d'un couple formé d'un Québécois francophone et d'une immigrante russe. Observation patiente et signifiante du piège conjugal. Récit minimaliste. Approche tout en finesse, par longs plans fixes. Interprétation juste et gracieuse. (sortie en salle: 29 janvier 2016)

13 ans +
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Premières neiges (Early Winter)

13 ans + 13 ans +

Can. 2015. Drame de Michael Rowe avec Paul Doucet, Suzanne Clément, Lise Martin.

Quelques incidents banals viennent bousculer l'équilibre déjà précaire d'un couple formé d'un Québécois francophone et d'une immigrante russe. Observation patiente et signifiante du piège conjugal. Récit minimaliste. Approche tout en finesse, par longs plans fixes. Interprétation juste et gracieuse. (sortie en salle: 29 janvier 2016)

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Entre David et Maya, une routine s'est installée, qui érode leur appétit sexuel et aiguise leur ressentiment l'un envers l'autre. Parents de deux enfants, ils remplissent machinalement les tâches et conditions de la vie de famille, prisonniers de l'habitude. Mais David, Québécois francophone concierge de nuit dans une résidence pour personnes âgées, trouve un certain réconfort dans son amitié pour une collègue, ainsi que dans ses rapports feutrés avec des patients en fin de vie, qu'il accompagne souvent jusqu'au trépas. Maman à la maison et reine d'un foyer mal tenu, Maya, immigrante russe, a le téléphone intelligent vissé dans la main, seule porte vers l'extérieur. Quelques incidents banals viendront bousculer leur équilibre déjà précaire et déclencher la jalousie de David.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Comme dans ANNÉE BISSEXTILE, premier long métrage de l'Australien Michael Rowe récompensé par la Caméra d'or à Cannes, l'action de EARLY WINTER, produit au Québec, se résume à peu de choses: une observation patiente d'individus enfermés et masochistes, désespérément seuls, même avec les autres. Par la finesse minimaliste de l'approche et la grâce des interprètes, qui rendent tout silence parlant et tout geste ordinaire signifiant, le film se déverse goutte à goutte tel un soluté dans les veines du spectateur, lentement pris au piège d'un phénomène qu'il croyait observer à distance. Les longs plans fixes ajoutent à l'effet d'aliénation subi par les deux protagonistes qui, de part et d'autre, échangent dans une langue (l'anglais) qui n'est pas la leur, sans jamais établir un vrai contact. Paul Doucet trouve ici son meilleur rôle à vie, face à une Suzanne Clément en pleine possession de ses moyens, et dont l'accent russe est parfaitement contrôlé. (Texte rédigé en octobre 2015, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)

Texte : Martin Bilodeau

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