É.-U. 2015. Comédie dramatique de Noah Baumbach avec Lola Kirke, Greta Gerwig, Matthew Shear. Une universitaire timide aux ambitions d'écrivaine se lie d'amitié avec sa future soeur par alliance, une fonceuse charismatique et survoltée qui rêve d'ouvrir un café. Comédie loufoque, à l'excentricité maniérée. Scénario verbomoteur aux dialogues mordants. Rythme frénétique, parfois jusqu'à l'excès. Interprétation charmante de L. Kirke et G. Gerwig. (sortie en salle: 28 août 2015)
Une universitaire timide aux ambitions d'écrivaine se lie d'amitié avec sa future soeur par alliance, une fonceuse charismatique et survoltée qui rêve d'ouvrir un café. Comédie loufoque, à l'excentricité maniérée. Scénario verbomoteur aux dialogues mordants. Rythme frénétique, parfois jusqu'à l'excès. Interprétation charmante de L. Kirke et G. Gerwig. (sortie en salle: 28 août 2015)
Écrit en tandem avec sa compagne Greta Gerwig - à l'instar de l'épatant FRANCES HA -, ce neuvième long métrage de Noah Baumbach (GREENBERG, WHILE WE'RE YOUNG) propose une réflexion ludique sur les thèmes de l'amitié féminine et du vampirisme artistique. Mais si le scénario verbomoteur et les dialogues mordants aspirent visiblement au charme survolté des comédies loufoques de Preston Sturges et Howard Hawks, il évoque davantage les versions édulcorées qu'en offraient les films de Peter Bogdanovich et John Hugues (auquel on pense d'ailleurs inévitablement en entendant la bande sonore, qui évoque très fortement la pop synthétique des années 1980). Pour le reste, la réalisation de Baumbach mise sagement sur la chimie quasi irrésistible existant entre les fabuleuses Lola Kirke et Greta Gerwig, et sur le rythme survolté qu'il a imprimé - parfois jusqu'à l'excès - à tous les éléments de son film. Malheureusement, cette frénésie a quelque chose d'artificiel et d'affecté, qui limite l'impact de cette farce sympathique mais au charme un peu trop forcé.
Texte : Georges Privet
Noah Baumbach - Le Journal de Montréal
"Je voulais que les acteurs conservent leur voix, même en incarnant des personnages, tout comme je souhaitais garder les mouvements. C’est [pourquoi] j’ai privilégié les plans-séquences. (...) Cela rappelle (...) les comédies des années 1930, (...) dans lesquelles les acteurs ont un débit de paroles (...) irréaliste."
Jordan Hoffman - The Guardian
If Ben Hecht or Preston Sturges ever wrote gags about Twitter or literary magazines or Brooklyn bistros, they would sound like this. (...) The film is also bursting with hilarious side characters. (...) This is a delicious soufflé.
Manon Dumais - Le Devoir
(...) MISTRESS AMERICA séduit d’emblée par le charme conquérant de Kirke et Gerwig, qui ont eu assurément un plaisir fou à se mettre en bouche leurs répliques vives et acidulées. (...) Hélas ! Le tout prend [peu à peu] l’allure d’un maladroit sitcom tournant au vinaigre.
Scott Foundas - Variety
[Lola] Kirke, who filmed this role before her breakout turn in GONE GIRL, (...) makes an even bigger impression here as the quietly intense writer scanning her surroundings for inspiration, ably holding her own against the formidable presence of Gerwig (with whom she shares terrific chemistry).
Sylvie St-Jacques - La Presse
Difficile d'éviter la comparaison avec le Woody (...) de MANHATTAN. (...) Situé dans le Manhattan des loyers hors de prix et des touristes qui colonisent Times Square, MISTRESS AMERICA est une délirante et intelligente comédie urbaine qui confirme le génie de Baumbach et Gerwig.