Esp. 2015. Mélodrame de Julio Medem avec Penélope Cruz, Luis Tosar, Asier Etxeandia. Une enseignante madrilène atteinte d'un cancer du sein se lie d'amitié avec un recruteur de talents sportifs, dont l'épouse repose entre la vie et la mort à la suite d'un accident. Émouvant portrait d'une battante. Données sociales bien amenées. Quelques invraisemblances. Mise en scène ample et aérée. P. Cruz au sommet de son art.
Une enseignante madrilène atteinte d'un cancer du sein se lie d'amitié avec un recruteur de talents sportifs, dont l'épouse repose entre la vie et la mort à la suite d'un accident. Émouvant portrait d'une battante. Données sociales bien amenées. Quelques invraisemblances. Mise en scène ample et aérée. P. Cruz au sommet de son art.
MA MA n'est pas un film sur le malheur, loin s'en faut. C'est plutôt l'histoire émouvante d'une femme qui réagit au malheur, avec optimisme, lucidité, humour. Une battante en somme, à laquelle Penélope Cruz apporte son énergie et son abattage, sans pathos ni fausse note. Pour une actrice mature, le rôle est en or. Investie corps et âme (également en tant que productrice), elle n'a jamais si bien joué. Son personnage forme le centre de gravité de ce beau mélodrame - au sens traditionnel et noble du terme -, campé dans une Espagne à la croisée des chemins, dont le scénario bien écrit (hormis quelques invraisemblances) laisse percevoir les points de rupture. Cela dit, il manque un peu, dans la seconde partie du film propulsée par un retournement inattendu, ce qui faisait le charme de la première: un mélange de légèreté et de gravité, d'espoir et de renoncement. Mais Julio Medem (LES AMANTS DU CERCLE POLAIRE) maintient le cap avec une mise en scène ample et aérée, expressive sans être voyante, qui cimente les parties en un tout assez homogène. (Texte rédigé en septembre 2015, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau