É.-U. 2015. Drame de Thomas Vinterberg avec Carey Mulligan, Matthias Schoenaerts, Michael Sheen. Afin de préserver son indépendance, une paysanne orpheline refuse deux offres de mariage avant de baisser la garde devant un beau militaire. Adaptation consciencieuse du roman de Thomas Hardy. Ellipses subtiles et bien gérées. Forme soignée à défaut d'être inventive. Interprétation de première force. (sortie en salle: 8 mai 2015)
Afin de préserver son indépendance, une paysanne orpheline refuse deux offres de mariage avant de baisser la garde devant un beau militaire. Adaptation consciencieuse du roman de Thomas Hardy. Ellipses subtiles et bien gérées. Forme soignée à défaut d'être inventive. Interprétation de première force. (sortie en salle: 8 mai 2015)
Cette adaptation consciencieuse du célèbre roman de Thomas Hardy paru en 1874, centré sur une jeune femme à contre-courant de son époque, ne manque pas de charme ni de lustre. En revanche, après celle, très réussie, de John Schlesinger en 1967, elle peine à démontrer aujourd'hui sa réelle pertinence. Tant au plan du sujet, toujours captivant mais un brin démodé, qu'à celui de la forme, soignée sans être transcendante ou inventive. Le Danois Thomas Vinterberg, dont la filmographie inégale comporte quelques belles pièces de résistance (FÊTE DE FAMILLE, LA CHASSE), accomplit ici le travail d'un bon élève, à travers une reconstitution d'époque victorienne vigoureuse et un récit aux ellipses subtiles, gérées avec doigté. Davantage que l'urgence, on devine son souci, à tort ou à raison, de se tailler une place dans le cinéma anglais comme l'a fait sa compatriote Lone Sherfig (AN EDUCATION, THE RIOT CLUB). La toujours excellente Carey Mulligan (découverte dans AN EDUCATION) est parfaite en héroïne opiniâtre au coeur mal avisé. Mais c'est la présence forte et fiévreuse de Matthias Schoenaerts (DE ROUILLE ET D'OS), dans la peau du berger Gabriel, qui donne des ailes au film.
Texte : Martin Bilodeau
Scott Foundas - Variety
What does register at every turn is a vibrant sense of time and place that pulls us into Hardy’s bygone world even when the drama falters.
Luc Chaput - Séquences
L'ensemble reste (...) malheureusement au niveau de ces nombreux téléfilms sortis sur grand écran issus des classiques de la littérature mondiale où les poids de la tradition et de la production se conjuguent pour restreindre le plaisir cinéphile.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Il y a beaucoup de choses qui clochent dans cette version de LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE [...]. La beauté des paysages et des décors ne parvient pas à faire oublier ces lacunes.
Marc-André Lussier - La Presse
Prototype même du film de «qualité anglaise», FAR FROM THE MADDING CROWD est un drame sentimental de belle tenue, porté par d'excellents acteurs, et visuellement splendide.