Can. 2015. Drame de Renée Beaulieu avec Normand D'Amour, Pierre-Yves Cardinal, Nathalie Cavezzali. Affaibli par ses séances de dialyse, un garagiste de Trois-Pistoles, fier et taiseux, se résout à suivre le conseil de son épouse et engage un jeune homme des environs pour l'aider. Sujet grave traité de manière sincère, mais pas toujours convaincante. Traitement contemplatif tournant parfois à vide. Réalisation soignée. Beaux paysages. N. D'Amour sobre et attachant. (sortie en salle: 6 novembre 2015)
Affaibli par ses séances de dialyse, un garagiste de Trois-Pistoles, fier et taiseux, se résout à suivre le conseil de son épouse et engage un jeune homme des environs pour l'aider. Sujet grave traité de manière sincère, mais pas toujours convaincante. Traitement contemplatif tournant parfois à vide. Réalisation soignée. Beaux paysages. N. D'Amour sobre et attachant. (sortie en salle: 6 novembre 2015)
Scénariste du RING d'Anaïs Barbeau-Lavalette, Renée Beaulieu signe un premier long métrage très personnel sur un sujet grave, réalisé avec soin en dépit d'un budget très restreint. Cependant, l'ensemble, bien que sincère et très humain, ne convainc qu'à moitié. Ainsi, le parcours psychologique du protagoniste laisse songeur, rendant du coup moins émouvantes pour le spectateur les épreuves qu'il traverse. Et malgré la beauté indéniable des paysages du Bas-Saint-Laurent, le traitement contemplatif tourne parfois à vide, surtout dans le dernier tiers, qui tire en longueur. La réalisatrice a cependant eu du flair en confiant le rôle-titre à Normand D'Amour. À des lieues de ses habituels personnages de costaud intimidant (CAMPING SAUVAGE, 5150, RUE DES ORMES, LA PEUR DE L'EAU), le comédien campe cet homme silencieux et vulnérable de manière sobre et attachante. Ses partenaires sont tout aussi solides.
Texte : Louis-Paul Rioux
Odile Tremblay - Le Devoir
Le scénario semble ici et là tiré par les cheveux, (...) mais [le] portrait intime d’un homme entre deux femmes, entre vie et mort, entre père et fils, transcende certains clichés. (...) Renée Beaulieu (...) parvient à bien marier les tons et à laisser des points de suspension, sans tout dire.
Jean-François Hamel - Ciné-Bulles
Si LE GARAGISTE est un film bouleversant, c’est aussi grâce à un montage précis et juste. La cinéaste parvient à trouver le moment exact où les plans sont complets, sans jamais prolonger inutilement leur durée.
Normand D'Amour - Le Journal de Montréal
"En tant qu’acteur, je m’impose toujours le même défi: (...) que ça ait l’air vrai. (...) j’ai assez (...) d’expérience pour savoir si ça marche ou pas. Quand je jouais ce rôle, je sentais (...) que ça fonctionnait. Il y avait une atmosphère sur le plateau qui faisait que tout [tombait] à la bonne place au bon moment."
Élie Castiel - Séquences
Un film épuré, intimiste, à la limite absorbé par ses personnages, sereins malgré ce qu’ils ressentent en leur for intérieur. (...) Renée Beaulieu a réalisé un film singulier, évitant à tout prix les modes récentes en matière de réalisation, sincère, ne comptant que sur son talent. Et du talent, elle en a à revendre.
André Duchesne - La Presse
Filmé avec (...) un budget minimaliste, LE GARAGISTE est sans contredit une réussite visuelle et esthétique. Certains plans, tel celui des amoureux dans la grange, (...) resteront gravés en mémoire. Les comédiens (...) ont aussi mis tout leur coeur et livrent un travail sur lequel on n'a rien à redire.