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Démolition (Demolition)

É.-U. 2015. Comédie dramatique de Jean-Marc Vallée avec Jake Gyllenhaal, Naomi Watts, Heather Lind. Prisonnier d'un état second à la suite de la mort subite de son épouse, un homme d'affaires développe un goût pour la destruction de biens matériels. Approche sincère et lumineuse d'un sujet sombre. Quelques lourdeurs et détours inutiles. Réalisation hyper expressive et quasi onirique. Jeu sans fausse note de J. Gyllenhaal. (sortie en salle: 8 avril 2016)

13 ans +
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Démolition (Demolition)

13 ans + 13 ans +

É.-U. 2015. Comédie dramatique de Jean-Marc Vallée avec Jake Gyllenhaal, Naomi Watts, Heather Lind.

Prisonnier d'un état second à la suite de la mort subite de son épouse, un homme d'affaires développe un goût pour la destruction de biens matériels. Approche sincère et lumineuse d'un sujet sombre. Quelques lourdeurs et détours inutiles. Réalisation hyper expressive et quasi onirique. Jeu sans fausse note de J. Gyllenhaal. (sortie en salle: 8 avril 2016)

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Davis Mitchell est sorti presque sans égratignures de l'accident de la route qui a coûté la vie à son épouse Julia. Prisonnier d'un état second qui le coupe de ses émotions, l'homme d'affaires à la solde de son beau-père tente de ventiler en écrivant une longue lettre à la compagnie propriétaire de la machine distributrice qui, aux urgences, a manqué de lui rendre le sachet de bonbons qu'il avait dûment payé. Cette missive est bientôt suivie d'une autre, puis d'une autre. Dans chacune, Davis rend compte de ce qui lui arrive, des sentiments qu'il n'arrive pas à éprouver, de son goût tout nouveau pour la destruction des biens matériels, etc., et ce, sans souci de réciprocité. Jusqu'à ce que Karen Moreno l'appelle. Responsable du service à la clientèle de la compagnie et conjointe du propriétaire, cette mère d'un adolescent en crise initie un premier contact avec le jeune veuf, puis se ravise. Poussé par son instinct, Davis tente de forcer sa porte.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Avec ce septième long métrage pour le cinéma, le Québécois Jean-Marc Vallée poursuit son étude des individus sans histoires poussés à l'extrême, axe principal de son expérience américaine (DALLAS BUYER'S CLUB, WILD). Ici, son héros ordinaire, otage consentant d'une vie futile, extériorise par la destruction du matériel son effondrement intérieur. Vrai, la métaphore n'est pas des plus subtiles et certains détours du récit manquent de convaincre. Mais l'amour sincère et lumineux que Vallée porte à son personnage, défendu sans fausse note par Jake Gyllenhaal, viennent à bout des réserves que le film peut soulever. Comme dans CAFÉ DE FLORE, son opus le plus intime à ce jour et le plus proche de celui-ci, l'émotion est plus forte que la raison. Habile manipulateur, Vallée induit chez le spectateur un état second, proche de l'ivresse, en opposant un héros taillé dans le réel soumis à une terrible épreuve du destin, à un traitement hyper expressif et quasi onirique, coloré par un humour pince-sans-rire. (Texte rédigé en septembre 2015, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)

Texte : Martin Bilodeau

Revue de presse

Casseur petit bras

Cela ressemble à certains films des années 1970 dont les héros coupaient soudain les ponts avec la société. Vallée aime les personnages flippés, mais il ne va jamais jusqu’au bout de ses pulsions libertaires. Son ode hypocrite et ridicule à la marginalité s’achève sur un mode très gnangnan.

Démolition Jean-Marc Vallée

DÉMOLITION fait du vieux avec du veuf

Le film se déploie (...) dans une lourde métaphore simpliste, celle de la «démolition» du titre, qui désigne l’exutoire choisi par le banquier démissionnaire massacrant les murs de sa maison dans un accès furibard de «no future». (...) Jake Gyllenhaal, monolithe hébété, joue le trentenaire qui va très très mal.

Démolition Jean-Marc Vallée

Éloge de la différence

(...) la métaphore de la démolition nécessaire à l’acte de reconstruction n’est certes pas d’une extrême légèreté. Difficile pourtant de ne pas craquer sur un récit attrape-cœur chauffé à blanc par une chaloupante bande son rock’n roll et le jeu bipolaire de Jake Gyllenhall.

Démolition Jean-Marc Vallée

Heureusement, il y a Jake...

On a bien du mal à partager les interrogations existentielles de ce banquier arrogant, (...) qui a besoin de tout détruire pour se reconstruire. (...) On aurait aimé que le film assume jusqu’au bout son regard cynique sur notre société. Reste l’interprétation à fleur de peau du toujours impeccable Jake Gyllenhaal.

Démolition Jean-Marc Vallée

Jake Gyllenhaal apprend le deuil sans peine

(..) DÉMOLITION accumule les identités: conte philosophique, satire sociale, sitcom familiale, pour finalement se résumer à une espèce de potion magique qui transforme un salaud sans coeur en être humain à part entière… L’édifice ne tient que grâce aux acteurs.

Démolition Jean-Marc Vallée

Une Fable qui fleurte avec le mélo

À force de marteler sa métaphore de la guérison (déconstruire pour se reconstruire) et d'empiler les morceaux de bravoure artificiels, cette fable sur le deuil finit par frôler ce que Vallée cherchait à éviter: la banalité du mélo. Elle y échappe de justesse, grâce à la subtilité des interprètes.

Démolition Jean-Marc Vallée

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