É.-U. 2015. Drame d'horreur de Guillermo del Toro avec Mia Wasikowska, Tom Hiddleston, Jessica Chastain. Nouvellement mariée à un baronet anglais désargenté, une héritière américaine vit des expériences inquiétantes dans le manoir familial, dirigé d'une main de fer par sa belle-soeur. Hommage affectueux au cinéma gothique. Récit très classique. Dialogues pas toujours subtils. Décors spectaculaires et costumes somptueux. Interprétation dans la note. (sortie en salle: 16 octobre 2015)
Nouvellement mariée à un baronet anglais désargenté, une héritière américaine vit des expériences inquiétantes dans le manoir familial, dirigé d'une main de fer par sa belle-soeur. Hommage affectueux au cinéma gothique. Récit très classique. Dialogues pas toujours subtils. Décors spectaculaires et costumes somptueux. Interprétation dans la note. (sortie en salle: 16 octobre 2015)
Dans ce mélodrame flamboyant - dont la première partie est placée sous le signe d'Edith Wharton -, Guillermo Del Toro rend un hommage affectueux à l'esthétique gothique. L'architecture du manoir fait écho autant aux décors foisonnants des films d'horreur des années 1940 et 1960 (THE SPIRAL STAIRCASE, THE HAUNTING), qu'à l'univers cauchemardesque de H.R. Giger (ALIEN); à cet effet, les corridors aux arches garnies de dents acérées sont à couper le souffle. Quant aux fantômes, ils rappellent ceux, vaporeux et plus humains qu'il n'y paraît, de THE UNINVITED. À l'inverse, les personnages imaginés par le réalisateur de PAN'S LABYRINTH et son scénariste Matthew Robbins (MIMIC) manquent de profondeur. À l'instar du récit, très classique, et des dialogues, pas toujours subtils. De sorte que le dévoilement de certains indices quant aux mystères du manoir tombe à plat. Mia Wasikowska (ALICE IN WONDERLAND) se meut avec aisance dans cet univers angoissant, quoique rarement terrifiant, face à un excellent Tom Hiddleston (THOR). Pour sa part, Jessica Chastain (A MOST VIOLENT YEAR) joue à fond sa partition outrancière de manipulatrice fêlée.
Texte : Claudia Boutin
Sonia Sarfati - La Presse
Il y a là du REBECCA d'Hitchcock, de LA BELLE ET LA BÊTE de Cocteau, un conte qui côtoie l'horreur, (...) une atmosphère gothique qui se conjugue au rouge du sang. Le tout, enrobé de splendeur. Chaque plan, chaque composition d'image est d'une beauté à couper le souffle.
François Lévesque - Le Devoir
CRIMSON PEAK (...) est une fantasmagorie gothique qui éblouit et terrifie à égales mesures. (...) Chaque tissu, chaque papier peint, (...) chaque coiffure et chaque costume attestent non seulement un sens esthétique inouï, mais une capacité à atteindre une harmonie plastique parfaite.
Tim Grierson - Screen Daily
The terror is pleasure in CRIMSON PEAK, a fondly nostalgic Gothic horror movie in which director Guillermo del Toro delivers plenty of elegant chills while trying to supress a cheeky grin, luxuriating in the clammy, spooky-scary conventions of the genre.
Jean-François Rauger - Le Monde
Roman gothique et conte de terreur, slasher sanglant et mélo féminin, toutes [ces] catégories se mêlent avec virtuosité. (...) Guillermo del Toro s’impose comme l’artiste accompli d’un «post-cinéma» qui, tout en se nourrissant de formes dépassées, (...) transforme celles-ci en (...) inventions plastiques.
Todd McCarthy - The Hollywood Reporter
Dramatically and even morally, however, CRIMSON PEAK feels like a 1946 film made seven decades later; the conventions are all carried over intact from an earlier time, so that only the technical aspects and gore level identify it as a product of its own era.
Frédéric Strauss - Télérama
Somptueux, échevelé, CRIMSON PEAK est un drame en costumes victoriens qui mêle avec extravagance un univers à la Edith Wharton (Le Temps de l'innocence) et des histoires d'esprits vengeurs. (...) Le jeu avec les couleurs (...) se dévoile en un crescendo brillamment théâtralisé.
Clémentine Gallot - Libération
(...) ce récit sur un fil très théâtral se déploie au gré d’un talent pictural à mêler les motifs art nouveau et ceux des maîtres symbolistes. Le film est d’autant plus réussi lorsqu’il s’assume pleinement dans l’effroi sentimental comme portrait d’un couple maudit au panache gothique flamboyant.
Stéphanie Belpèche - Le Journal du dimanche
Guillermo del Toro revient au film d'épouvante avec ce mélodrame envoûtant, dont la précision de la reconstitution n'a d'égale que celle de l'interprétation des trois acteurs. Un conte visuellement sublime et gorgé de symboles, à la mise en scène élégante.