Can. 2014. Comédie dramatique de Stéphane Lafleur avec Julianne Côté, Catherine St-Laurent, Marc-André Grondin. L'oisiveté d'une jeune femme qui profite seule de la maison familiale durant l'été est perturbée par l'irruption de son frère aîné et de ses amis musiciens. Conte d'été placide à la sensibilité scandinave. Humour décalé et surréaliste. Noir et blanc somptueux. Emploi judicieux de la musique. Excellente distribution. (sortie en salle: 22 août 2014)
L'oisiveté d'une jeune femme qui profite seule de la maison familiale durant l'été est perturbée par l'irruption de son frère aîné et de ses amis musiciens. Conte d'été placide à la sensibilité scandinave. Humour décalé et surréaliste. Noir et blanc somptueux. Emploi judicieux de la musique. Excellente distribution. (sortie en salle: 22 août 2014)
Le réalisateur de CONTINENTAL, UN FILM SANS FUSIL et EN TERRAINS CONNUS poursuit dans la même veine heureuse avec ce conte d'été placide à l'humour décalé et surréaliste, sur les états d'âme et les histoires de coeur d'une héroïne entre deux eaux bien défendue par Julianne Côté (LE RING). Tourné dans un somptueux noir et blanc sculpté par l'oeil avisé de Sara Mishara (LA DONATION, ROMEO ONZE), le film transporte le spectateur dans un espace-temps habilement suspendu entre hier et aujourd'hui, ailleurs et ici. L'emploi judicieux de la musique, dans l'image comme en arrière-plan sonore, rend bien compte de l'intelligence avec laquelle Stéphane Lafleur, leader de la formation "Avec pas d'casque", exploite ses racines musicales au bénéfice du cinéma. Par l'esprit, son film convoque aussi cette sensibilité scandinave déjà très présente dans ses oeuvres précédentes. Or, au-delà des atomes crochus (Roy Andersson, Bent Hamer), TU DORS NICOLE porte la signature très personnelle d'un esprit original et drôle, unique dans le paysage du cinéma québécois.
Texte : Martin Bilodeau
Stéphane Lafleur - Métro
"J'appelle ça de la "petite science-fiction". Le cinéma n'est pas obligé d'être juste ça, mais je trouve que c'est un bon lieu pour qu'il se passe des choses qui, justement, ne se passent pas dans la vie. Les choses qui se peuvent dans la vie, je peux les vivre tous les jours."
Isabelle Hontebeyrie - 24 Heures
Jamais Stéphane Lafleur ne tombe dans la lourdeur, bien au contraire. TU DORS NICOLE est léger, parfois hilarant (les notes de harpe au moment où Nicole reçoit sa carte de crédit), (...) et toujours superbement filmé. Pas de doute, ce long-métrage mérite un détour dans une salle obscure!
André Roy - 24 Images
Des saillies drôles comme des comportements inusités imprègnent ce récit d’un été d’une humanité toute en délicatesse. Tous les éléments, tant le choix de mise en scène que celui des plans et du cadre, agencés à la perfection, allègent cette tragicomédie sur l’aliénation et l’indifférence.
Brendan Kelly - The Gazette
With Lafleur, there's always an incredible attention to the sounds and visuals, and the result here is a piece of pure filmmaking. (...) But this is the first time that the emotional force of the story has had the same power as his stylistic rigour.
Odile Tremblay - Le Devoir
[Le] scénario est cousu au poil, chaque phrase ciselée. Le film regorge de flashs et de bons gags. (...) TU DORS NICOLE possède un charme à la fois ravageur et ténu. Bonbon acidulé à déguster plan fixe par plan fixe sous la caméra de Sara Mishara, en accord parfait avec les visées ironiques du cinéaste.
Marc-André Lussier - La Presse
Doté d'un sens de l'observation très aiguisé, serti d'un humour très fin, Stéphane Lafleur s'attarde (...) à orchestrer les moments un peu flous de la vie. (...) Le tour de force du cinéaste est (...) de faire écho à cette vacuité sans distiller l'ennui. (...) On retient en outre le jeu des acteurs, parfaitement au diapason du ton décalé.