É.-U. 2014. Drame policier de David Fincher avec Ben Affleck, Rosamund Pike, Carrie Coon. Un mari ébranlé par la disparition de son épouse clame son innocence auprès de la police et des membres de sa communauté, qui le soupçonnent de l'avoir assassinée. Mélange de genres habile inspiré du roman de Gillian Flynn. Scénario compact et sophistiqué. Dextérité technique impressionnante. Interprétation de qualité. (sortie en salle: 3 octobre 2014)
Un mari ébranlé par la disparition de son épouse clame son innocence auprès de la police et des membres de sa communauté, qui le soupçonnent de l'avoir assassinée. Mélange de genres habile inspiré du roman de Gillian Flynn. Scénario compact et sophistiqué. Dextérité technique impressionnante. Interprétation de qualité. (sortie en salle: 3 octobre 2014)
Thriller psychologique ou comédie noire? David Fincher (SEVEN, ZODIAC, THE SOCIAL NETWORK) amalgame ces deux régimes avec beaucoup de souplesse dans ce nouveau film tiré du best-seller de Gillian Flynn, adapté pour l'écran par l'auteure. Économie en charpie, dictature de l'image, perversion narcissique, manipulation de l'opinion, justice capricieuse, GONE GIRL condense mille et un maux de la société contemporaine, à l'intérieur d'un intrigue policière et matrimoniale très sophistiquée. Vrai, le film lisse manque un peu d'âme ou de force de caractère, ce qu'il compense en souffle (deux heures trente sans un seul temps mort) et en dextérité technique. La photographie expressive, la musique anxiogène, et tout particulièrement le montage sans coutures visibles, rendent à la fois fluide et compacte une intrigue complexe, narrée par couches superposées, avec trompe-l'oeil et coups de théâtre à la clé. Dans la peau du bêta Nick, Ben Affleck possède la tête ahurie de l'emploi, tandis que dans celle de l'alpha Amy, Rosamund Pike frappe les esprits par l'étendue de son registre.
Texte : Martin Bilodeau
Odile Tremblay - Le Devoir
La maîtrise visuelle du perfectionniste Fincher (...) cache (...) une direction d’acteurs parfois quelconque, des invraisemblances de scénario. Tout est dans la manière, semble dire l’enfant terrible (...) de Hollywood. L’art du cinéaste repose sur une technique sans faille. (...) Le vertige de la caméra fascine, tandis que l’histoire devient de plus en plus tirée par les cheveux.
Justin Chang - Variety
Surgically precise, grimly funny and entirely mesmerizing over the course of its swift 149-minute running time, this taut yet expansive psychological thriller represents an exceptional pairing of filmmaker and material, fully expressing Fincher’s cynicism about the information age and his abiding fascination with the terror and violence lurking beneath the surfaces of contemporary American life.
Éric Libiot - L'Express
Antoine Duplan - Le Temps
GONE GIRL synthétise tous les thèmes de David Fincher: les jeux de piste tordus de THE GAME, la violence de SEVEN, la paranoïa de PANIC ROOM, l’enquête policière qui s’enlise dans ZODIAC, (...) l’«American way of life» détaillé dans SOCIAL NETWORK. (...) Excellent en faux naïf, Ben Affleck se bonifie résolument avec le temps. Face à lui, Rosamund Pike est effrayante dans sa transformation de poupée Barbie en Furie.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
(...) pour imager davantage que pour comparer, on se trouve quelque part entre Monsieur chasse!, de (...) Feydeau, pour la sarabande du cocufiage et de la vengeance, LE LIMIER, de (...) Mankiewicz, pour les rebondissements d’un duel à mort entre deux personnages, SUEURS FROIDES et LE FAUX COUPABLE, (...) [de] Hitchcock, monstrueusement accouplés pour une démonstration de mise en scène comme art du faux-semblant.
Todd McCarthy - The Hollywood Reporter
With a screenplay by the novelist herself, David Fincher's film of GONE GIRL, Gillian Flynn's twisty, nasty and sensational best-seller, is a sharply made, perfectly cast and unfailingly absorbing melodrama.
Cécile Mury - Télérama
Autopsie chirurgicale d'un amour, (...) GONE GIRL n'épargne pas (...) ses personnages. Le couple, encore un décor, théâtre de séduction et de convenances, de désillusions et de pouvoir. Les comédiens jouent le jeu avec une formidable ambiguïté: Ben Affleck a enfin trouvé le rôle parfait pour sa beauté plastifiée, curieusement neutre.
Bruno Icher - Libération
(...) dans cette féroce vision où la beauté devient une malédiction et l’amour un tombeau de ses propres illusions, le cinéaste touche un point sensible, à la fois désolant et (...) moderne, voulant que celui ou celle avec qui on partage toute son intimité devient le détenteur du plus inavouable des secrets. Il est le témoin et le juge de ce que nous sommes vraiment.
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
Récit extrêmement brillant. Réalisation exceptionnelle de David Fincher. Finale s'étirant un peu trop. Subtile et impressionnante Rosamund Pike.
J'attribue à ce film la Cote