G.-B. 2014. Drame biographique de Morten Tyldum avec Benedict Cumberbatch, Keira Knightley, Matthew Goode. Au début des années 1940 en Grande-Bretagne, le mathématicien prodige Alan Turing a maille à partir avec les membres de son équipe chargée de décrypter le code radio des nazis. Production d'époque aux lignes classiques. Réalisation manquant un peu d'envergure. B. Cumberbatch à l'aise dans un rôle complexe. (sortie en salle: 19 décembre 2014)
Au début des années 1940 en Grande-Bretagne, le mathématicien prodige Alan Turing a maille à partir avec les membres de son équipe chargée de décrypter le code radio des nazis. Production d'époque aux lignes classiques. Réalisation manquant un peu d'envergure. B. Cumberbatch à l'aise dans un rôle complexe. (sortie en salle: 19 décembre 2014)
Cette production d'époque signée Morten Tyldum (le nerveux HEADHUNTERS) possède le vernis des miniséries de qualité, mais hélas pas l'envergure d'une oeuvre de cinéma telle que ATONEMENT. Par son contexte, son malentendu amoureux et la présence à l'écran de la toujours juste Keira Knightley, la comparaison avec le film épique et percutant de Joe Wright semble en effet inévitable, mais à son détriment. Sans aspérités mais sans originalité non plus, ce "biopic" classique donne toutefois à Benedict Cumberbatch (STAR TREK INTO DARKNESS, THE FIFTH ESTATE) l'occasion d'élargir son répertoire. Arrogant, irritant, quasi autiste, son Turing prend vie sous nos yeux, dans toute sa complexité, dans toute sa tragédie aussi. Celui qu'on considère aujourd'hui comme l'inventeur de l'ordinateur a en effet connu une fin tragique, persécuté par le gouvernement pour cause d'homosexualité. Le film de Tyldum vise ainsi à réhabiliter, aux yeux du grand public, la mémoire de cet homme qui refusait d'être vu comme un héros, ou comme une victime, et qui aura finalement été l'un et l'autre. (Texte rédigé en septembre 2014, durant le Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Avec un sujet aussi fascinant, on aurait pu avoir un film avec plus d'ambition. Un Joe Wright, Spielberg, DePalma, ou un Nolan même aurait pu s'approprier le sujet pour en faire une oeuvre marquante. Malgré le côté conventionnel de la réalisation, THE IMITATION GAME maintient l'intérêt notamment grâce au formidable talent d'acteur de Benedict Cumberbatch qui compose un autre personnage complexe dont il a le secret. Alan Turing a été un génie et a joué un rôle important pour contrer les Nazis et a été quand même persécuté par sa patrie, ce qui est assez révoltant!
J'attribue à ce film la Cote