Can. 2014. Drame de Alexis Durand-Brault avec Laurence Leboeuf, Patrice Robitaille, Denis Bouchard. Soupçonnée de dopage à la veille du championnat du monde en Belgique, une cycliste québécoise, qui subit la pression de son père et de son entraîneur, se remet en question. Réflexion valable sur le mensonge et l'obsession de la performance. Récit resserré, fortement inspiré de la vie de Geneviève Jeanson. Éléments caricaturaux. Réalisation tendue. L. Leboeuf très solide. (sortie en salle: 13 juin 2014)
Soupçonnée de dopage à la veille du championnat du monde en Belgique, une cycliste québécoise, qui subit la pression de son père et de son entraîneur, se remet en question. Réflexion valable sur le mensonge et l'obsession de la performance. Récit resserré, fortement inspiré de la vie de Geneviève Jeanson. Éléments caricaturaux. Réalisation tendue. L. Leboeuf très solide. (sortie en salle: 13 juin 2014)
Le réalisateur de MA FILLE MON ANGE poursuit, cette fois de façon plus convaincante, sa réflexion sur le mensonge et la dissimulation avec ce drame sec, efficace, fortement inspiré de la vie de Geneviève Jeanson. Le récit, très resserré - des événements se déroulant sur plusieurs années étant condensés dans un peu plus d'une semaine -, met l'accent sur l'obsession de la performance, l'aveuglement volontaire et les dangers des produits dopants. La réalisation tendue fait oublier certains éléments caricaturaux de l'intrigue, dont ceux concernant la rivalité entre l'héroïne et une de ses coéquipières. Le regard quasi documentaire sur les coulisses des compétitions vaut toutefois son pesant d'or. Le jeu à la fois physique et intériorisé de Laurence Leboeuf impressionne, l'actrice mettant en évidence la détresse et la solitude de son personnage, tiraillé entre son désir de gagner et sa volonté de mettre fin à des années de secret, d'abus et de manipulation. Patrice Robitaille est une fois de plus excellent en salaud arrogant mais lâche, et Denis Bouchard est crédible en père exigeant qui mesure l'amour pour sa fille au nombre de victoires qu'elle remporte.
Texte : Louis-Paul Rioux
Maxime Demers - 24 Heures
Habilement construit, le scénario se concentre sur seulement quelques semaines, (...) ce qui contribue au climat de tension. (...) Sans être (...) originale, la réalisation d'Alexis Durand-Brault (...) est efficace. On ne s'ennuie pas une seconde devant ce drame palpitant mené à la façon d'un thriller.
Odile Tremblay - Le Devoir
On salue le scénario (...) qui parvient à sauter sans temps mort du cas personnel au drame sportif universel. (...) On peut déplorer que [ce] ne soit pas mis en scène de façon plus stylée. On est loin du film d’auteur. Mais avec des méthodes éprouvées, (...) il émeut, il convainc.
T’Cha Dunlevy - The Gazette
(...) Durand-Brault portrays Arseneau’s life as a living hell, highlighting her emotional roller-coaster with waves of melodramatic music. It’s not always subtle, but it gets the job done. LA PETITE REINE is an engaging, surprisingly sympathetic look behind the scenes of doping in sport.
Marc-André Lussier - La Presse
(...) la dimension la plus intéressante du récit, et la mieux traitée, reste la relation malsaine qu'entretient Julie avec son entraîneur. (...) Sur le plan narratif, il est clair que cette histoire a fait l'objet d'une «dramatisation». Malgré ces écueils, (...) LA PETITE REINE demeure un film efficace.
Laurence Leboeuf - Le Journal de Montréal
"Je ne suis pas quelqu'un de compétitif dans la vie, mais je me suis aperçue que j'avais en moi ce désir de me surpasser et de pousser mon corps à bout. En fin de compte, ç'a été, de loin, le tournage le plus exigeant émotivement et physiquement que j'ai eu à vivre jusqu'à maintenant. Mais c'est (...) un cadeau magnifique de pouvoir plonger dans un rôle aussi (...) fascinant."