Fr. 2014. Comédie de Éric Lartigau avec Louane Emera, Karin Viard, François Damiens. Une fille de 16 ans se découvre un don pour le chant qui pourrait la conduire loin de ses parents et de son frère, tous sourds-muets. Opération de charme très bien orchestrée. Intrigue balisée aux escales attendues. Répertoire chansonnier bien exploité. Mise en scène dynamique. Bons interprètes. (sortie en salle: 8 mai 2015)
Une fille de 16 ans se découvre un don pour le chant qui pourrait la conduire loin de ses parents et de son frère, tous sourds-muets. Opération de charme très bien orchestrée. Intrigue balisée aux escales attendues. Répertoire chansonnier bien exploité. Mise en scène dynamique. Bons interprètes. (sortie en salle: 8 mai 2015)
LA FAMILLE BÉLIER fonctionne principalement grâce au charme de son décor (la France rurale pittoresque), de ses personnages (gentiment caricaturaux) et de son excellente idée de départ: l'émancipation d'une "interprète" - le mot comportant ici plusieurs sens. Autre facteur d'attachement: le film d'Éric Lartigau (PRÊTE-MOI TA MAIN, L'HOMME QUI VOULAIT VIVRE SA VIE) feuillette avec un plaisir contagieux le répertoire de Michel Sardou, un géant de la chanson française, comme Xavier Giannoli celui de Michel Delpech dans QUAND J'ÉTAIS CHANTEUR. Visiblement, il y a recette, et si la mise en scène dynamique échappe au ronron du sommeil, le scénario ne manque aucune chance de le rappeler, avec ses escales attendues et son dénouement angélique. Paradoxalement, LA FAMILLE BÉLIER frappe plus fort lorsque son auteur fonce hors des sentiers battus, notamment dans un face-à-face mère-fille déchirant où Karin Viard transcende (enfin) son personnage de belle fermière. Découverte par les Français à l'émission "La Voix", Louane Emera défend avec ardeur le rôle de Paula.
Texte : Martin Bilodeau
Pierre Ranger - Séquences
Malgré un essoufflement de rythme au deux tiers du récit, le film en général est un heureux mélange de moments cocasses et de scènes d’une belle tendresse entre les protagonistes. Rires et sourires sont au rendez-vous.
Norbert Creutz - Le Temps
Le film prend le parti des handicapés, critique les projets lamentables d’élus locaux et réhabilite… Michel Sardou (en se passant de sa voix). (...) Jamais vulgaire, souvent habile et surtout habité par un vrai dilemme, LA FAMILLE BÉLIER s’impose comme un film chaleureux et des plus recommandables.
Maguelone Bonnaud - Le Parisien
Difficile (...) de ne pas penser [aux INTOUCHABLES]. (...) Parce que LA FAMILLE BÉLIER aborde aussi la question (...) du handicap. Parce que l'interprétation (...) est également magistrale, le scénario aussi soigné, la mise en scène (...) aussi subtile... Parce que ce film fait rire souvent, réfléchir en même temps, pleurer parfois.
Cécile Mury - Télérama
Tendrement loufoque, indifférent au bon goût, mais jamais vulgaire ni méprisant. On n'est pas dans un mélo, ni dans une comédie lourde et bien-pensante sur le handicap. [C']est un chaleureux portrait de groupe en langue des signes, porté par un couple [Damiens-Viard] en grande forme.
Thomas Sotinel - Le Monde
Jean-Pierre Lacomme - Le Journal du dimanche
En jetant un regard chaleureux sur ses personnages, le réalisateur a su esquiver le piège du gag pour le gag sans renoncer à la drôlerie. Dans des rôles muets mais cependant expressifs, Karin Viard et François Damiens sont excellents. Face à eux, (...) Louane Emera s’en sort plus que bien, entre espoir et révolte adolescente.
Corinne Renou-Nativel - La Croix
(...) Éric Lartigau tricote une jolie comédie pleine d’amour et d’énergie. De manière réaliste, il décrit ce faux monde du silence où vivent les sourds, indifférents aux portes qui claquent. (...) Sa direction d’acteur impeccable permet à Louane Emera (...) de porter sur ses épaules un film où elle est de presque tous les plans.