Can. 2014. Drame de Maxime Giroux avec Martin Dubreuil, Hadas Yaron, Luzer Twersky. Un Montréalais solitaire et indépendant de fortune amorce une liaison avec une jeune mère de famille juive hassidique. Oeuvre inspirée et généreuse sur la solitude et la peur de l'autre. Quelques maladresses d'écriture. Mise en scène délicate. Belle complicité entre les deux vedettes. (sortie en salle: 30 janvier 2015)
Un Montréalais solitaire et indépendant de fortune amorce une liaison avec une jeune mère de famille juive hassidique. Oeuvre inspirée et généreuse sur la solitude et la peur de l'autre. Quelques maladresses d'écriture. Mise en scène délicate. Belle complicité entre les deux vedettes. (sortie en salle: 30 janvier 2015)
Après deux opus plutôt hermétiques et formalisants (DEMAIN, JO POUR JONATHAN), Maxime Giroux établit enfin un vrai dialogue avec les spectateurs avec ce nouveau film inspiré, ouvert et généreux. La délicatesse du trait et la sincérité du regard ont tôt fait de faire oublier quelques maladresses. À l'image des personnages, qui poussent en douceur la porte de l'autre, Giroux privilégie les demi-mots, laissant s'imposer sans forcer un discours éloquent sur la solitude qui paralyse et les peurs ataviques qui conditionnent les individus. Cela dit, FÉLIX ET MEIRA n'est pas un film à thèses, encore moins un documentaire sur la communauté hassidique, bien que cet aspect du sujet soit très rigoureusement représenté, tout comme l'avait fait Boaz Yakin dans l'injustement méconnu A PRICE ABOVE RUBIES. De façon assez inattendue, la chimie opère parfaitement entre les deux interprètes Martin Dubreuil (CHASSE AU GODARD D'ABBITTIBBI, BUNKER) et Hadas Yaron (FILL THE VOID). (Texte rédigé en septembre 2014, durant le Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau
Par : Zachary Gaudreau, Repentigny
Difficile d'apprécier ce film pleinement... Le schéma narratif en lui-même est tout de même très simple, mais j'ai l'impression que certains passages n'ont pas été intégrés au montage final, ou bien ils n'ont pas été tournés du tout. L'histoire d'amour est expédiée comme un colis amazon, invisibilité des causes pouvant amener les motivations des personnages, etc. Par contre, tout cela n'est pas assez flou pour empêcher le spectateur de rentrer dans l'histoire. Les acteurs jouent de manière honnête et la certaine mélancolie qui se dégage de l'ensemble apporte un plus. Un bon film, mais pas incroyable non plus.
J'attribue à ce film la Cote
François Jardon-Gomez - 24 Images
Giroux crée une scénographie de l’attente et de l’appréhension entre [les] amants (...) qui réussit à charmer. (...) [Néanmoins, le film] se prend à son propre piège en voulant (trop) soigneusement montrer les nuances et les subtilités qui se cachent derrière les clichés connus à propos d'un monde étranger.
Marc-André Lussier - La Presse
Évitant le cliché facile, Maxime Giroux propose (...) une étude fascinante, dans laquelle les personnages portent le poids de leur condition culturelle. Sans manichéisme aucun, le cinéaste évoque cette difficulté de compréhension, notamment par le biais du personnage du mari, plus adulte que religieux.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Si la caméra et les dialogues de Maxime Giroux restent calmes, lents (...) et doux, le propos est violent. (...) La description de la vie de Meira, cette sensation d'étouffement, de mort cérébrale et émotionnelle est remarquablement bien rendue par le cinéaste.
Maxime Giroux - Séquences
"Au départ, on était partis pour faire une comédie! (...) Mais, au fur et à mesure que je faisais des recherches (...) et que je parlais à des Juifs hassidiques, j'ai commencé à douter. Il m'est apparu assez clair que quitter sa communauté (...) était un acte trop (...) sérieux pour être traité sur le ton de la comédie."
Brendan Kelly - The Gazette
All three lead actors are top-notch, particularly Yaron, who just lights up the screen with this energy, making us feel this aching need to break free. The film stumbles a little in the final reel, (...) but that’s a small quibble for a film that does such a great job of capturing this cross-cultural romance.
Maxime Giroux - Ciné-Bulles
"(...) on fait (...) des films qui nous ressemblent. Que le film soit lent, c'est une question de goût, de volonté, de manière de raconter une histoire. On ne cherche pas à faire volontairement des plans de quatre minutes pour faire des films de festival!"
Luc Laporte-Rainville - Ciné-Bulles
C'est un véritable élan de générosité! Telle est l'impression que laisse FÉLIX ET MEIRA. (...) Explorateur de la solitude humaine, de la perte vertigineuse de repères, [Giroux] met ici en berne son fatalisme habituel afin de visiter le monde inconnu du judaïsme hassidique montréalais.
Élie Castiel - Séquences
[C'est] un regard sur [la] communauté juive montréalaise (...) hassidique, qui - malgré les apparences - peut être plus ouverte qu’on ne le croit. (...) Avant tout, FÉLIX ET MEIRA est une magnifique histoire d’amour, un beau film romantique qui affirme avec courage la luminosité intrinsèque de sa différence.
Odile Tremblay - Le Devoir
Pont entre deux rives, FÉLIX ET MEIRA aurait pu se cantonner dans la fable arrimée aux bons sentiments, mais son humanité, sa sensibilité, l’excellent jeu des acteurs et le soin accordé aux détails réalistes, (...) lui confèrent une hauteur et une profondeur étonnantes.
Par : Jason Plante, Gatineau
Felix et Meira, c'est la rencontre de 2 cultures... que tous separe!!! Les acteurs sont justes et emotifs a la cause, peut-etre pas le meilleur film Quebecois de 2014, mais dans les meilleurs crus. Je suis satisfait de cette vague de films juifs tous frais tous beaux depuis 2 3 ans...
J'attribue à ce film la Cote