Can. 2014. Drame historique de Mathieu L. Denis avec Anthony Therrien, Karelle Tremblay, Tony Nardi. En 1966, le fils d'un Italien de Ville Mont-Royal joint les rangs du Front de libération du Québec. Oeuvre puissante sur le rêve indépendantiste. Perspective intimiste mais éloquente. Technique habile et mature. Jeu sensible de A. Therrien. (sortie en salle: 17 avril 2015)
En 1966, le fils d'un Italien de Ville Mont-Royal joint les rangs du Front de libération du Québec. Oeuvre puissante sur le rêve indépendantiste. Perspective intimiste mais éloquente. Technique habile et mature. Jeu sensible de A. Therrien. (sortie en salle: 17 avril 2015)
Après LAURENTIE, allégorie psychotique post-référendaire coréalisée avec Simon Lavoie, Mathieu L. Denis remonte en solo à la source du rêve souverainiste avec ce film puissant, sur le fil du rasoir, techniquement très mature. L'angle choisi, celui d'un martyre méconnu de la cause indépendantiste, a l'avantage de ramener l'Histoire à la hauteur intimiste des hommes et des femmes qui l'ont portée. Et ce, sans rien perdre du contexte politique et social de l'époque, recréé avec une économie expressive ou transmis par la lucarne de la télévision. L'approche est solennelle, parfois un peu trop, mais Denis dynamise sa succession de tableaux quasi expressionnistes en multipliant les couches de sens. Par sa composition sensible, habitée, qui encapsule à la fois les complexes du fils d'immigrant et les aspirations d'un pionnier, le jeune Anthony Therrien est rien de moins qu'épatant. Au centre d'un film qui, avec LES ORDRES de Michel Brault et OCTOBRE de Pierre Falardeau, compte déjà parmi les oeuvres incontournables sur cette époque.
Texte : Martin Bilodeau
Jean-Philippe Desrochers - Séquences
Rarement un film de fiction au Québec aura été aussi loin que CORBO dans son exploration du politique, des dimensions personnelles et collectives du militantisme et du dilemme intrinsèque à toute forme d’engagement sérieux.
Chantal Guy - La Presse
Le comédien Anthony Therrien (...) est parfait dans le rôle, avec sa gueule de jeune premier romantique à souhait. (...) Esthétiquement, Mathieu Denis ne bouscule rien avec ce film, mais intellectuellement, il plonge dans une plaie encore ouverte.
Bill Brownstein - The Gazette
The film will certainly resonate today, both provincially and globally, as we witness disaffected, middle-class Western teens seeking identity and purpose within frighteningly militant movements far from their homelands. (...) Nardi (...) is solid as the befuddled father.
Robert Daudelin - 24 Images
D’entrée de jeu, et tout au long du film, le scénario insiste sur le poids de la cellule familiale et le réalisateur décrit avec beaucoup d’attention le milieu italo-québécois dans lequel a grandi Jean Corbo: la description est convaincante et constitue assurément l’une des qualités du film.
Odile Tremblay - Le Devoir
Mathieu Denis, très documenté, aborde cette histoire frontalement, sans effets stylistiques, (...) mais avec beaucoup de finesse et d’humanité. (...) On salue la maîtrise du cinéaste, qui utilise aussi la musique à bon escient, sans jamais appuyer l’émotion et entrelace l’action d’images d’archives.