Fr. 2014. Comédie fantaisiste de Pascale Ferran avec Anaïs Demoustier, Josh Charles, Roschdy Zem. Dans un hôtel aéroportuaire, les destins parallèles d'une femme de chambre rêveuse et d'un ingénieur informatique américain en pleine crise existentielle. Oeuvre forte, d'une poésie libre et brute. Quelques naïvetés. Approche visuelle inspirée. Jeu tout en retenue des deux principaux interprètes. (sortie en salle: 5 décembre 2014)
Dans un hôtel aéroportuaire, les destins parallèles d'une femme de chambre rêveuse et d'un ingénieur informatique américain en pleine crise existentielle. Oeuvre forte, d'une poésie libre et brute. Quelques naïvetés. Approche visuelle inspirée. Jeu tout en retenue des deux principaux interprètes. (sortie en salle: 5 décembre 2014)
Pascale Ferran (PETITS ARRANGEMENTS AVEC LES MORTS, LADY CHATTERLEY) s'offre un bain de folie avec ce nouvel opus, son quatrième en vingt ans. Mariant deux récits aux tonalités différentes, la cinéaste a puisé dans le décor austère des hôtels, des aéroports et des no man's land environnants, l'inspiration pour une oeuvre d'une poésie brute, surréaliste, quasi psychanalytique. Son film possède en fait une liberté de style et d'écriture en parfaite adéquation avec son thème central: la délivrance de deux êtres par rapport aux attentes des autres et à la pression sociale. L'ensemble n'est pas sans naïvetés, mais quelques passages d'une beauté fulgurante - dont l'un impliquant un aquarelliste en action -, soulèvent le film tel un avion au décollage. Le jeu tout en retenue d'Anaïs Demoustier et Josh Charles ne manque pas non plus de séduire.
Texte : Martin Bilodeau
Norbert Creutz - Le Temps
À quoi ça ressemblerait, un film vraiment libre? À BIRD PEOPLE, (...) pour le meilleur et le moins bon. Mais qu’importe, puisque c’est cette liberté qui est ici l’enjeu premier, forcément fascinant. (...) [Un] drôle de film inclassable: mi-drame contemporain, mi-comédie romantique, (...) [une] «rêverie aéroportuaire».
Marilyne Letertre - Métro
Quinze mois de montage auront ainsi été nécessaires pour trouver l’expression et l’attitude parfaite des oiseaux dans les rushes ou pour les bidouiller avec l’aide d’effets spéciaux. Titanesque, ce travail paye: malgré quelques légers problèmes de rythme, ce BIRD PEOPLE, singulier et onirique, surprend, enchante et émerveille.
Serge Kaganski - Les Inrockuptibles
Ferran ne reste pas au rez-de-chaussée de la fable existentielle et sociale et décolle vers la pure sensation avec l’apport décisif du Space Oddity de David Bowie, filmant l’architecture de l’aéroport sous toutes les coutures, observant ce lieu (...) avec un mélange de fascination et de regard critique.
Arnaud Schwartz - La Croix
(...) tout n’est pas réussi dans cette œuvre que l’on aurait souhaité aimer davantage, qui sans doute veut trop embrasser, se fait parfois trop insistante. Mais BIRD PEOPLE est aussi un film singulièrement libre et attachant, empreint de gravité et de fantaisie, riche de très belles scènes.
Jordan Mintzer - The Hollywood Reporter
(...) it’s possible to see the twist in BIRD PEOPLE as just a playful metaphor for humans literally hopping out of their shells, deepening the film's two-way melange of fantasy and realism, hope and despair, girl and guy, French and American.
Didier Péron - Libération
BIRD PEOPLE évoque les meilleurs films de David Cronenberg ou de Kiyoshi Kurosawa, c’est-à-dire que le récit se met à l’unisson de la crise que vivent les personnages et file librement en dehors des clous, en se fichant des panneaux indicateurs.
Peter Debruge - Variety
The surrealism stands in stark contrast with the stripped-down naturalism that has come before, and it is in this stretch that the film finally leaves terra firma and takes flight. It’s deliciously risky, though Ferran falls far short of Icarus’ folly, soaring low and returning to earth having risked too little.
Sandrine Marques - Le Monde
Rares sont les cinéastes capables d'embrasser le monde contemporain et d'accueillir (...) tout ce qui en fait la poésie et la mélancolie. (...) Admirable témoignage sur l'époque, BIRD PEOPLE dresse le portrait d'individus qui décrochent, à l'heure, précisément, de la prolifération des connexions.
Pascale Ferran - Le Journal du dimanche
"C'est très étrange de se rendre à Roissy sans avoir d'avion à prendre. J'ai passé beaucoup de temps à observer, et ressenti une immense solitude. Je désirais capter le bruissement de ce microcosme, et son quotidien. Je trouve finalement assez beau ce mélange des populations."
Jacques Morice - Télérama
Mutation, réincarnation, renaissance. Du jamais-vu surgit à l'écran. Pas seulement dans les morceaux de bravoure. (...) C'est dans sa totalité que le film nous bluffe, dans sa manière de faire zigzaguer le récit, de combiner réalisme et merveilleux, de saisir le monde globalisé et des miettes au ras du bitume.