É.-U. 2013. Drame sentimental de Jim Jarmusch avec Tilda Swinton, Tom Hiddleston, Mia Wasikowska. Réunis à Detroit, un rocker et son amoureuse, tous deux vampires, reçoivent la visite de la petite soeur folâtre et imprudente de cette dernière. Vision romantique et désenchantée du monde. Scénario mince. Mise en scène stylisée et précise. Musique planante. Interprétation charismatique et séduisante. (sortie en salle: 25 avril 2014)
Réunis à Detroit, un rocker et son amoureuse, tous deux vampires, reçoivent la visite de la petite soeur folâtre et imprudente de cette dernière. Vision romantique et désenchantée du monde. Scénario mince. Mise en scène stylisée et précise. Musique planante. Interprétation charismatique et séduisante. (sortie en salle: 25 avril 2014)
Comme il l'avait fait pour le western (DEAD MAN), le film de kung-fu (GHOST DOG - THE WAY OF THE SAMURAI) et le polar (THE LIMITS OF CONTROL), Jim Jarmusch revisite le film de vampires à sa manière décalée et mélancolique, pour livrer derechef sa vision désenchantée du monde contemporain. Habité par un spleen lancinant, multipliant les références littéraires, dont certaines d'une délicieuse ironie, ONLY LOVERS LEFT ALIVE dégage une atmosphère romantique saisissante, forgée par la magnifique musique planante de Jozef Van Wissem et la mise en scène précise, très stylisée, de Jarmusch. Laquelle fait ultimement oublier l'indéniable minceur du scénario. Semblant véritablement venus d'un autre monde, Tilda Swinton (THE GRAND BUDAPEST HOTEL) et Tom Hiddleston (le Loki de THOR et THE AVENGERS) jouent les vampires érudits avec autant de charisme que de sens de la séduction.
Texte : Helen Faradji
Mark Daniell - Le Journal de Montréal
Avec le jeu punk rock de Hiddleston et de Swinton, et l'ambiance glauque créée par Jarmusch, LES DERNIERS AMANTS sera très métaphorique pour les amateurs de vampires, mais les adeptes de la saga TWILIGHT auront beaucoup de difficultés à passer à travers un film qu'ils trouveront long, bavard et pas assez mordant.
Nicolas Dutent - L'Humanité
Avec ONLY LOVERS LEFT ALIVE, (...) Jim Jarmusch livre un film profond et désenchanté sur la difficulté de morts-vivants à habiter ce siècle. (...) [C']est un conte métaphysique dont les protagonistes, un couple de vampires marginal et bohème, ont traversé les siècles et se heurtent à la violence des modernes.
Marc-André Lussier - La Presse
Baroque à souhait, ponctué de magnifiques pièces musicales, ONLY LOVERS LEFT ALIVE se distingue aussi par son propos. (...) Il émane (...) de ce film planant, délicieusement gothique, un romantisme fou, doublé d'un vrai regard sur le monde actuel.
T’Cha Dunlevy - The Gazette
(...) [Jarmusch] reimagines one of the most successful blockbuster tropes of the past decade: the vampire movie. (...) These bloodsuckers are close to comatose, drifting through the film’s two-hour running time in a contemplative daze. It’s classic Jarmusch, and it’s an understated riot.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Entre retour aux sources romantiques du mythe et prospection d'un désastre contemporain en cours, le nouveau film de Jarmusch est une méditation cool sur la survie en milieu hostile, un traité zen écrit dans le velours de la nuit pour se déprendre du bruit et de la fureur d'un monde qui ne sait que fuir en avant.
Barbara Théate - Le Journal du dimanche
Porté par une BO rock et planante, le cinéaste joue la carte de l'ambiance: il multiplie les balades dans les ruelles chaudes du port de Tanger et les artères désertiques de Détroit frappé par la crise offrent à l'évanescente Tilda Swinton et à l'émouvant Tom Hiddelston des scènes de couple aussi sensuelles qu'indolentes.
Leslie Felperin - Variety
ONLY LOVERS LEFT ALIVE works best in this section, when it’s essentially a light comedy of social mores set among a bunch of bohemians whose drug of choice just happens to be human blood, rather than cocaine or heroin. The attempt to introduce a more tragic dimension in the final act falls flat.
Louis Guichard - Télérama
Jarmusch répond (...) à TWILIGHT (la saga blockbuster) et à TRUE BLOOD (la série télé) en redonnant aux vampires une patine aristocratique et un cachet littéraire. (...) Le film réussit pleinement à faire rêver sur cette éternité du tête-à-tête, proche en cela - dans l'esprit seulement - des PRÉDATEURS de Tony Scott.
Didier Péron - Libération
Jim Jarmusch n’investit les codes du cinéma fantastique que pour mieux restituer la saveur d’une réalité qui toujours s’éloigne. (...) Le film parvient à nouer ensemble d’improbables fils, combinant le grandiose baudelairien (l’évocation d’un diamant stellaire émettant le son d’un gong) et la mécanique des rires en boîte d’une sitcom détraquée.