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Les Amants passagers (Los Amantes Pasajeros)

Esp. 2013. Comédie de Pedro Almodovar avec Javier Camara, Carlos Areces, Raúl Arévalo. Tandis qu'un Airbus en panne attend de pouvoir se poser en catastrophe, le personnel de bord et les passagers noient leur anxiété dans un cocktail fortifié à la mescaline. Opus mineur mais digne d'intérêt. Critique inspirée, en sous-texte, de la société espagnole contemporaine. Réalisation manquant d'élan. Aspect visuel sophistiqué. Distribution bigarrée et enthousiaste. (sortie en salle: 19 juillet 2013)

13 ans + (langage vulgaire)
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Les Amants passagers (Los Amantes Pasajeros)

13 ans + (langage vulgaire) 13 ans + (langage vulgaire)

Esp. 2013. Comédie de Pedro Almodovar avec Javier Camara, Carlos Areces, Raúl Arévalo.

Tandis qu'un Airbus en panne attend de pouvoir se poser en catastrophe, le personnel de bord et les passagers noient leur anxiété dans un cocktail fortifié à la mescaline. Opus mineur mais digne d'intérêt. Critique inspirée, en sous-texte, de la société espagnole contemporaine. Réalisation manquant d'élan. Aspect visuel sophistiqué. Distribution bigarrée et enthousiaste. (sortie en salle: 19 juillet 2013)

Un train d'atterrissage en panne cause l'émoi à bord d'un airbus 340 assurant la liaison Madrid-Mexico. Tandis que le capitaine et son copilote volent au dessus de la péninsule ibérique dans l'espoir qu'on leur indique bientôt un aéroport où se poser, le personnel de bord noie son anxiété dans l'alcool. Pour faciliter les choses, les voyageurs de la classe Économie ont rapidement été endormis aux barbituriques par leurs hôtesses. En classe Affaires, les passagers - une voyante encore vierge, une "madame" aux lourds secrets, un acteur populaire, le pdg en fuite d'une banque fraudeuse, un couple de nouveaux mariés, etc. - pressentent le danger et forcent les confidences du chef de cabine, incapable de mentir, pas même au sujet de sa liaison avec le pilote bisexuel. Bientôt, l'ingestion par tout ce beau monde de cocktails fortifiés à la mescaline provoquent les confidences et libèrent les inhibitions. À bord, la température grimpe.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Mineur mais digne d'intérêt, ce 19e opus du réalisateur de PARLE AVEC ELLE formule, sous couvert de comédie bigarrée, une critique inspirée sur l'état de l'Espagne contemporaine, déprimée par la crise et les scandales financiers. Haut en couleur ou effacé, chaque personnage se veut ici l'emblème d'un mal qui ravage le pays: corruption politique, économie clandestine, dérive morale, etc. Fidèle à lui-même, Pedro Almodovar porte un soin méticuleux aux costumes et au décor, d'une rare sophistication. L'humour parfois provocant rappelle lui aussi, avec un bonheur contagieux, les comédies non censurées de la première époque (depuis PEPI, LUCI, BOM ET LES AUTRES FILLES DU QUARTIER jusqu'à KIKA). Dommage toutefois que cette oeuvre chorale, pourtant stimulante au plan visuel, manque à ce point d'élan. En cause: la réalisation dans la contrainte, qui cherche à se faire voir plus que nécessaire, et le scénario qui, truffé de petites intrigues, omet de focaliser sur celle qui les réunit toutes: la panne potentiellement fatale, dont le danger n'est jamais vraiment perceptible. La distribution bigarrée et enthousiaste aide toutefois à faire voler l'appareil.

Texte : Martin Bilodeau

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