Fr. 2013. Drame de Isabelle Czajka avec Emmanuelle Devos, Julie Ferrier, Natacha Régnier. Les espoirs professionnels d'une mère de famille récemment établie dans une banlieue cossue de Paris. Adaptation fine du roman de Rachel Cusk. Regard lucide, terrifiant et féroce sur la condition féminine. Approche impressionniste. Climat anxiogène. Composition lumineuse d'E. Devos. (sortie en salle: 18 juillet 2014)
Les espoirs professionnels d'une mère de famille récemment établie dans une banlieue cossue de Paris. Adaptation fine du roman de Rachel Cusk. Regard lucide, terrifiant et féroce sur la condition féminine. Approche impressionniste. Climat anxiogène. Composition lumineuse d'E. Devos. (sortie en salle: 18 juillet 2014)
La Française Isabelle Czajka pose un regard à la fois lucide, terrifiant et féroce sur les mécanismes, conscients ou non, qui aliènent les mères de famille de banlieue. Adaptant un roman de la britannique Rachel Cusk, lui-même inspiré de Virginia Woolf, la cinéaste signe une oeuvre féministe, qui n'a cependant rien d'un film à thèse. Czajka procède au contraire par petites touches impressionnistes pour montrer l'enfermement psychologique de ses héroïnes, victimes consentantes d'un système social qui les instrumentalise. Le climat chargé, anxiogène, d'une ironie parfois cruelle, finit de composer un portrait sombre, mais jamais misérabiliste, grâce à son quatuor d'actrices très nuancées. Premier violon, Emmanuelle Devos incarne une figure de résistante forte, lumineuse et attachante.
Texte : Helen Faradji
Arnaud Schwartz - La Croix
Isabelle Czajka signe un long métrage mis en scène avec talent, rendu haletant par un suspense niché dans la banalité du quotidien, d'une très belle maîtrise de ton parvenant à rendre étouffante, voire inquiétante, l'atmosphère de ce quartier bourgeois aux vastes espaces verts.
Maude L'Archevêque - La Presse
(...) ce conte du sexisme ordinaire trouve son ancrage dans une performance magistrale d'Emmanuelle Devos. L'actrice joue les femmes en colère sans tenter d'attirer la pitié, ni même la sympathie (...)
Éric Moreault - Le Soleil
La réalisatrice a peut-être forcé un peu trop la note avec ses personnages masculins, qui apparaissent un peu caricaturaux (...) Mais son propos a l’avantage d’être clair. Et pas si cynique que ça.
François Lévesque - Le Devoir
Au final, c’est cette absence de complaisance [dans le regard de la cinéaste] qui fait en sorte que les personnages s’imposent comme des êtres complexes et émouvants plutôt que comme des caricatures de romans-savons d’après-midi.
Céline Gobert - 24 Images
[Isabelle] Czajka, qui creuse le double sens du mot « domestique », ne se détourne jamais de son but initial (...) et colore le néant existentiel de ces mères prisonnières de touches d'humour réjouissantes.