Gabrielle
Gabrielle
L'avis de Mediafilm
Huit ans après un premier long métrage un peu triste et maussade (FAMILIA), Louise Archambault revient en force et en feu avec un film lumineux, généreux de coeur et d'esprit, sur l'indépendance et le désir. La force inattendue de GABRIELLE tient en premier lieu à son approche frontale d'une héroïne admirable, jouée avec vérité et nuance par Gabrielle Marion-Rivard, atteinte dans la vie du syndrome de Williams. Elle tient aussi à la mise en scène vigoureuse et sans coutures visibles, harmonisant un faisceau de points de vue. Elle tient enfin à la simplicité et à l'éloquence de l'écriture, qui demeure fluide malgré la complexité de l'intrigue mixant deux enjeux en miroir: l'amour de Gabrielle et Martin (remarquable Alexandre Landry), soumis à l'approbation sociale, et l'attachement affectif de l'héroïne et de sa soeur (sublime Mélissa Désormeaux-Poulin), qui les emprisonne de l'intérieur. Laquelle des deux va libérer l'autre? Archambault répond à cette question en temps voulu, sans hâte ni raccourcis, brossant chemin faisant un tableau foudroyant d'émotion.
Synopsis
Gabrielle, jeune femme atteinte d'une déficiente intellectuelle vivant dans une résidence spécialisée de Montréal, a trois passions dans la vie: sa soeur aînée Sophie, qui prend soin d'elle au point d'oublier de vivre sa propre vie auprès de son conjoint, coopérant international qui l'attend en Inde; sa chorale, composée de handicapés comme elle, qui répète le répertoire de Robert Charlebois en prévision d'un concert que celui-ci donnera avec eux en plein air; enfin, Martin, un confrère de la chorale pour qui elle a le béguin, et réciproquement. Lorsque l'affection des deux tourtereaux menace de déborder sur le terrain sexuel, la mère de Martin y met un frein, contre l'avis des intervenants et de Sophie, qui souhaite voir sa soeur s'épanouir. Martin s'étant fait interdire la chorale et la fréquentation du centre où habite Gabrielle, cette dernière, en proie à un chagrin mêlé de colère, forme le projet d'obtenir son indépendance. Mais le diabète sévère dont elle est atteinte complique les choses. (sortie en salle le 20 septembre 2013)
Année
2013Genre
Drame psychologiqueDurée
102 min.Origine
CanadaBande-annonce (FR)
Extrait (FR)
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Bandes-annonces
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Information
Classification
Genre
Drame psychologique
Année
2013
Durée
102 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Musique
Montage
Pays
Canada
Québec
Distribution
Les Films Séville
Interprètes
Production
Récompenses
Festival du film canadien de Dieppe, Prix du public, 2013
Festival international du film francophone de Namur, Prix du public, 2013
Festival international du film de Locarno, Prix du public, 2013