Can. 2013. Drame psychologique de Louise Archambault avec Gabrielle Marion-Rivard, Mélissa Désormeaux-Poulin, Alexandre Landry. Une handicapée intellectuelle de 22 ans réclame son indépendance après que son amoureux, lui aussi déficient, eut reçu de sa mère l'interdiction de la fréquenter. Oeuvre lumineuse, généreuse et éloquente sur l'indépendance et le désir. Mise en scène vigoureuse, sans coutures visibles. Jeu vrai et nuancé de G. Marion-Rivard. (sortie en salle: 20 septembre 2013)
Une handicapée intellectuelle de 22 ans réclame son indépendance après que son amoureux, lui aussi déficient, eut reçu de sa mère l'interdiction de la fréquenter. Oeuvre lumineuse, généreuse et éloquente sur l'indépendance et le désir. Mise en scène vigoureuse, sans coutures visibles. Jeu vrai et nuancé de G. Marion-Rivard. (sortie en salle: 20 septembre 2013)
Huit ans après un premier long métrage un peu triste et maussade (FAMILIA), Louise Archambault revient en force et en feu avec un film lumineux, généreux de coeur et d'esprit, sur l'indépendance et le désir. La force inattendue de GABRIELLE tient en premier lieu à son approche frontale d'une héroïne admirable, jouée avec vérité et nuance par Gabrielle Marion-Rivard, atteinte dans la vie du syndrome de Williams. Elle tient aussi à la mise en scène vigoureuse et sans coutures visibles, harmonisant un faisceau de points de vue. Elle tient enfin à la simplicité et à l'éloquence de l'écriture, qui demeure fluide malgré la complexité de l'intrigue mixant deux enjeux en miroir: l'amour de Gabrielle et Martin (remarquable Alexandre Landry), soumis à l'approbation sociale, et l'attachement affectif de l'héroïne et de sa soeur (sublime Mélissa Désormeaux-Poulin), qui les emprisonne de l'intérieur. Laquelle des deux va libérer l'autre? Archambault répond à cette question en temps voulu, sans hâte ni raccourcis, brossant chemin faisant un tableau foudroyant d'émotion.
Texte : Martin Bilodeau
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
Impossible de ne pas tomber sous le charme de la révélation du film, la formidable Gabrielle Marion-Fortin, qui souffre elle-même du syndrome de Williams. Pétillante, (...) elle est le coeur et l'âme de ce très beau film réalisé avec pudeur et finesse.
Odile Tremblay - Le Devoir
Le film eût pu facilement verser (...) dans la mièvrerie. Mais non! Une pudeur le sauve des ornières de la facilité et cette histoire d’amour et de dépassement dégage une beauté pure, irradiante. (...) Louise Archambault (...) offre à cette fiction, parfois captée sur le vif, (...) un côté documentaire qui lui confère ce naturel si séduisant.
Véronique Harvey - 24 Heures
Touchant de vérité, GABRIELLE frappe droit au coeur tant les sentiments véhiculés y sont sincères. (...) Tout en douceur et avec pudeur, Louise Archambault nous donne ainsi accès à cette histoire d'amour unique, digne d'un Roméo et Juliette moderne. À voir, absolument!
T’Cha Dunlevy - The Gazette
Archambault gives ample room to the rehearsals, revealing entirely new dimensions to [the] songs Ordinaire and Lindberg. Something else happens, as well; the music allows us to better feel the chorists’s humanity, providing a level of empathy that would not have been possible otherwise.
Marc-André Lussier - La Presse
(...) Louise Archambault (...) aurait facilement pu tomber dans le piège du film à thèse ou verser dans les excès de sentimentalisme. L'auteure-cinéaste a (...) su nous en préserver. Elle a pu trouver la manière, le ton juste, l'authenticité. Et son film n'en est que plus touchant.
Louise Archambault - Ciné-Bulles
"Tous les acteurs du film ont fait preuve de beaucoup d'ouverture. Au tournage, j'ignorais ce que serait le résultat final, puis j'ai décidé de lâcher prise. Je ne pouvais pas tout contrôler, mais je savais que si j'obtenais du "vrai", ça fonctionnerait."
Loïc Darses - Ciné-Bulles
(...) l'amour entre deux personnes vivant avec un handicap intellectuel est-il possible? D'emblée, le sujet peut paraître casse-gueule. Et s'il est vrai que la cinéaste aurait aisément pu tomber dans un sentimentalisme fleur bleue ou, pis encore, dans un misérabilisme complaisant, il faut bien admettre qu'elle réussit avec GABRIELLE un coup de maître tout en nuances.