Fr. 2012. Film à sketches de Fred Cavayé, Michel Hazanavicius, Éric Lartigau, Emmanuelle Bercot, Alexandre Courtes, Jean Dujardin, Gilles Lellouche avec Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Alexandra Lamy. Six déclinaisons tragicomiques sur l'adultère au masculin, complétées par trois vignettes loufoques et provocatrices sur le même thème. Regard peu original ou significatif sur un sujet maintes fois abordé au cinéma. Alternance de situations outrancières et de vérité psychologique. Réalisation compétente mais plutôt impersonnelle. Interprètes épatants. (sortie en salle: 24 août 2012)
Six déclinaisons tragicomiques sur l'adultère au masculin, complétées par trois vignettes loufoques et provocatrices sur le même thème. Regard peu original ou significatif sur un sujet maintes fois abordé au cinéma. Alternance de situations outrancières et de vérité psychologique. Réalisation compétente mais plutôt impersonnelle. Interprètes épatants. (sortie en salle: 24 août 2012)
Inspirée à la fois des films à sketchs italiens des années 1970 (au premier chef LES MONSTRES de Dino Risi) et de l'humour férocement misogyne du Bertrand Blier de la même époque (CALMOS vient spontanément à l'esprit), cette comédie pour adultes divertit certes, mais sans jamais parvenir à poser un regard vraiment neuf ou significatif sur un sujet mille fois traité au cinéma. Initié par Jean Dujardin, le projet réunit pourtant plusieurs talents du cinéma français: Fred Cavayé (POUR ELLE), Éric Lartigau (L'HOMME QUI VOULAIT VIVRE SA VIE), Emmanuelle Bercot (coscénariste de POLISSE), et bien sûr le fidèle collaborateur de l'acteur oscarisé, Michel Hazanavicius (THE ARTIST, les deux OSS 117). Or, ceux-ci se contentent de mises en scène compétentes mais plutôt impersonnelles, à l'exception de Bercot, qui cadre au plus près Dujardin et sa compagne Alexandra Lamy dans un duel verbal assassin, d'une grande vérité psychologique. Présents dans tous les sketchs, Dujardin et Lellouche s'avèrent solides et souvent touchants. Ils sont bien secondés par leurs partenaires, dont un Guillaume Canet étonnant dans un contre-emploi et une Sandrine Kiberlain rigolote en thérapeute un peu givrée.
Texte : Louis-Paul Rioux