Qué. 2012. Drame sentimental de Xavier Dolan avec Melvil Poupaud, Suzanne Clément, Nathalie Baye. Un enseignant trentenaire bouleverse sa compagne et les membres de sa famille lorsqu'il leur révèle qu'il est en vérité une femme dans le corps d'un homme. Thème délicat traité avec aplomb. Récit étiré, d'une vérité psychologique pas toujours probante. Réalisation fignolée mais plutôt poseuse. M. Poupaud très investi dans son rôle. (sortie en salle: 18 mai 2012)
Un enseignant trentenaire bouleverse sa compagne et les membres de sa famille lorsqu'il leur révèle qu'il est en vérité une femme dans le corps d'un homme. Thème délicat traité avec aplomb. Récit étiré, d'une vérité psychologique pas toujours probante. Réalisation fignolée mais plutôt poseuse. M. Poupaud très investi dans son rôle. (sortie en salle: 18 mai 2012)
Le réalisateur de J'AI TUÉ MA MÈRE traite avec aplomb de la transsexualité, sans doute un des derniers grands tabous de notre société. Avec insistance certes, mais de manière indéniablement efficace, Xavier Dolan illustre le lourd poids des regards posés sur les individus qui font le choix difficile - mais irrépressible - d'être pleinement eux-mêmes. Le problème, c'est que l'auteur évoque cette touchante démarche personnelle et sentimentale à travers un récit étiré, d'une vérité psychologique pas toujours probante, et peuplé de personnages secondaires qui s'avèrent souvent accessoires ou mal dessinés, voire caricaturaux. Hormis quelques jolies trouvailles visuelles, la mise en scène de Dolan se révèle poseuse, la combinaison chanson et images au ralenti, qui faisait le charme du précédent LES AMOURS IMAGINAIRES, étant ici utilisée de manière intempestive et tonitruante, échouant du coup à susciter l'émotion. Face à un Melvil Poupaud très investi, Suzanne Clément offre une performance plutôt inégale. Elle se fait d'ailleurs voler la vedette par Nathalie Baye, bouleversante dans le rôle de la mère du protagoniste.
Texte : Louis-Paul Rioux
Dominique Widemann - L'Humanité
Dolan, poursuivant sa peinture des relations familiales, manœuvre ici plusieurs fêtes et réunions, toutes sortes de duos, les liens des fratries et les confusions œdipiennes (...). Toute la distribution se montre à la hauteur.
Zoé Protat - Ciné-Bulles
Ce film épique, entier, est (...) à prendre ou à laisser. Extrêmement innovateur et audacieux dans notre paysage cinémato- graphique, il agit en porte-étendard de l'identité artistique d'un réalisateur qui ne se limite pas à son personnage de créateur hautain à la mèche rebelle.
Stéphane Delorme - Cahiers du Cinéma
[La] performance [de Poupaud] en Laurence est admirable: il garde cette innocence qu'il a toujours eue, et qui s'ébroue dans le giron du cinéma de Dolan, avec cette part de jeu, de complicité (...). Et en même temps, il y a le rendez-vous de l'âge, la maturité, la gravité.
Serge Molla - Ciné-Feuilles
(...) c'est à l'examen attentif de ce coming out personnel, de ses conséquences tant au niveau familial (...), professionnel (...) et bien sûr conjugal que s'attache ce film tout à la fois baroque et débridé.
Normand Provencher - Le Soleil
Aux préoccupations d'ordre mécanique ou cosmétique, Dolan fait le pari, brillamment relevé, d'une mutation feutrée, en douceur, qui se frotte néanmoins aux préjugés (...). Dans le rôle-titre, Melvil Poupaud offre une performance hybride audacieuse.
Stephen Dalton - The Hollywood Reporter
LAURENCE ANYWAYS is Dolan’s most emotionally weighty film so far, but sometimes his tender years still betray him. His characters may be nudging middle age, but they apparently share their creator’s adolescent passions for literature, music [and] flowery self-expression.
Véronique Harvey - 24 Heures
Campé au beau milieu des années 90, ce film-fleuve qui se déroule sur une période de 10 ans possède une facture visuelle impressionnante (...). La trame sonore est judicieuse (...) et les couleurs sont tout à fait sublimes. (...) Melvil Poupaud est crédible, posé et attachant.
Martin Bilodeau - Le Devoir
Nous sommes visiblement en présence d'un film trop ambitieux pour les capacités de son cinéaste à ce stade. (...) le scénario ne possède ni la profondeur ni la complexité exigeant un traitement extravagant. Ses enjeux auraient pu être exposés et résolus par (...) moins de personnages, en (...) moins de temps.
Rob Nelson - Variety
(...) the filmmaker himself co-designed the vivid period costumes, which include the title character's splendiferous array of scarves, shades, blouses, coats and pantsuits (...). Tech credits, including Yves Belanger's sharp celluloid shooting, are impeccably flamboyant.
Julien Gester - Libération
(...) si le film est si éblouissant, c’est que, tandis que la forme se fait folle, la fiction gender s’y dédouble en un autre récit qui lui confère sa tonitruante ampleur, une fresque passionnelle qui englobe à la trajectoire de Laurence celle de Stephanie (la révélation Suzanne Clément).
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
Au risque de verser parfois dans la démesure (ce qu’il n’évite pas), [Dolan] ne se gêne pas pour multiplier les scènes oniriques, transgresser les styles, filmer ses acteurs de dos et sous des angles insolites (...). LAURENCE ANYWAYS, c’est du cinéma, du vrai.
Brendan Kelly - The Gazette
And then there’s (...) Melvil Poupaud in the title role. It’s quite simply a magnificent bit of acting - in a lesser actor’s hands, this could so easily degenerate into cheap melodrama, but Poupaud resists the temptation to overplay the emotions here and the result is so moving.
Manon Dumais - Voir
Directeur d’acteurs - d’actrices! - hors pair, Xavier Dolan sait aussi créer des tableaux d’une époustouflante beauté. (...) S’il privilégie encore les ralentis, Dolan signe aussi des scènes d’une énergie fulgurante. On pourra l’accuser à certains endroits d’être par trop esthétisant.
Marc-André Lussier - La Presse
(...) LAURENCE ANYWAYS se distingue par ses excès. Dolan y affiche un sens assassin de la réplique et assume parfaitement son penchant vers le mélodrame. (...) Melvil Poupaud et Suzanne Clément se révèlent très justes, malgré le caractère outrancier de l'univers dans lequel ils évoluent.
Fr. 2022. Drame de Frédéric Tellier avec Gilles Lellouche, Pierre Niney, Emmanuelle Bercot. Classement: .
En France, un avocat spécialisé en droit environnemental et une militante écologiste se battent chacun de leur côté pour faire interdire un pesticide mortel, dont les avantages économiques sont âprement défendues par un lobbyiste influent.