É.-U. 2012. Drame sentimental de Baz Luhrmann avec Leonardo DiCaprio, Tobey Maguire, Carey Mulligan. Grâce à son voisin, un milliardaire au passé mystérieux fait le pari de reconquérir un amour perdu, désormais mariée à un riche héritier. Spectacle baroque inspiré du roman de F. Scott Fitzgerald. Scénario manquant de mordant et de puissance. Traitement énergique perdant son souffle au dernier tiers. Distribution prestigieuse. (sortie en salle: 10 mai 2013)
Grâce à son voisin, un milliardaire au passé mystérieux fait le pari de reconquérir un amour perdu, désormais mariée à un riche héritier. Spectacle baroque inspiré du roman de F. Scott Fitzgerald. Scénario manquant de mordant et de puissance. Traitement énergique perdant son souffle au dernier tiers. Distribution prestigieuse. (sortie en salle: 10 mai 2013)
Ce spectacle sons-lumières baroque campé à l'ère du jazz se révèle plus fidèle à la manière du réalisateur de MOULIN ROUGE qu'à l'esprit caustique de sa source: le classique de Francis Scott Fitzgerald. S'il épate l'oeil et un peu moins l'oreille (la bande sonore anachronique fait une intrusion forcée dans l'image), le film manque surtout de puissance dramatique. Rappelons que l'oeuvre entière de Baz Luhrmann (ROMEO + JULIET, AUSTRALIA) fait revivre les grands mythes, à grands renforts d'archétypes et d'artifices. THE GREAT GATSBY n'échappe pas à la règle et convoque au bal Peter Greenaway et WEST SIDE STORY, LORD OF THE RINGS et Pierre & Gilles. Fitzgerald semble loin derrière, et son discours encore criant d'actualité sur la décadence de l'Amérique et la république des milliardaires ne mord plus rien dans si épais crémage. Dans le rôle de l'alter ego de l'écrivain, Tobey Maguire se tire bien d'affaire. Leonardo DiCaprio communique aussi très bien la fausse amabilité de son Gatsby. Pour un temps... Lorsque le masque de son personnage tombe, au cours du fastidieux dénouement, celui de l'acteur tombe aussi.
Texte : Martin Bilodeau